Un militant connu pour son soutien aux immigrés clandestins a été arrêté jeudi à New York en vue de son expulsion vers l'archipel de Trinité-et-Tobago qu'il a quitté il y a 25 ans, ce qui a donné lieu à des échauffourées avec la police.
Malaise. Ravi Ragbir, marié à une avocate américaine et directeur de l'ONG de défense des sans-papiers "New Sanctuary Coalition", a été arrêté alors qu'il se présentait à la police de l'immigration pour un rendez-vous annuel. Il a été conduit en prison en ambulance après un bref malaise, a expliqué Donna Schaper, pasteure de l'église baptiste de Washington Square Park qui lui prêtait un espace de travail.
18 personnes interpellées. Des dizaines de sympathisants, y compris des élus locaux, ont entouré l'ambulance, scandant "Ravi ! Ravi !" et l'empêchant de passer, ce qui a entraîné des échanges musclés avec la police, selon le New York Times. Un élu, Corey Johnson, a retweeté une photo de la police malmenant un autre élu, Ydanis Rodriguez, et a qualifié ces violences de "totalement inacceptables". Dix-huit manifestants ont été interpellés et accusés pour la plupart d'atteinte à l'ordre public et d'obstruction à des véhicules de secours, a indiqué la police. Tous sauf un avaient été remis en liberté jeudi soir, a-t-elle ajouté.
"Délinquants étrangers". Ravi Ragbir sera expulsé car "les délinquants étrangers ont toujours été une priorité" de la police de l'immigration, a indiqué Rachel Yong Yow, porte-parole de cette force. "Il a épuisé toutes les possibilités d'appel et restera emprisonné jusqu'à son transfert à Trinité". Cette arrestation illustre une priorité du président Donald Trump : de plus en plus d'immigrés dotés d'un titre de séjour, qui ont refait leur vie aux Etats-Unis mais ont enfreint un jour la loi, sont désormais dans le collimateur. L'administration Obama avait intensifié la lutte contre les immigrés clandestins et expulsé un nombre record de 2,5 millions d'entre eux en huit ans, mais elle avait mis la priorité sur les auteurs de délits graves.