Le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni en urgence vendredi soir sur les affrontements dans la bande de Gaza, a entendu les inquiétudes quant à une escalade de la violence mais n'est pas parvenu à s'entendre sur une déclaration commune. "Il y a une crainte que la situation puisse se détériorer dans les prochains jours", a mis en garde Taye-Brook Zerihoun, le secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires politiques, appelant à la retenue maximale.
"Le risque de l'escalade est réel". Les membres du Conseil de sécurité se sont réunis, à la demande du Koweït, pour évoquer les violences dans la bande de Gaza où 16 Palestiniens ont été tués et des centaines d'autres blessés selon le ministère de la Santé dans la bande de Gaza. "Le risque de l'escalade (de la violence) est réel", a estimé devant le Conseil le représentant français. "Il y a la possibilité d'un nouveau conflit dans la bande de Gaza", s'est-il inquiété.
"Nous aurions dû trouver un arrangement". Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont exprimé des regrets quant au calendrier de la réunion - la Pâque juive a commencé vendredi soir - synonyme d'absence de responsables israéliens. Et les ambassadeurs des différents membres du Conseil de sécurité ont envoyé leurs adjoints. "Il est vital que ce Conseil soit équilibré" a dit à la réunion le représentant américain. "Nous aurions dû trouver un arrangement pour que toutes les parties participent (à la réunion) ce soir", a-t-il ajouté. "Nous sommes profondément attristés par les pertes humaines aujourd'hui", a déploré le diplomate.
Dans un communiqué écrit avant la réunion, l'ambassadeur israélien aux Nations unies, Danny Danon, a accusé le Hamas pour la violence. Dans un discours vendredi, le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré qu'il tenait Israël pour pleinement responsable de ces morts.