Trois Palestiniens ont été tués mercredi soir durant des bombardements israéliens à l'est de la ville de Gaza, a annoncé le ministère de la Santé dans l'enclave palestinienne. Ces nouvelles violences interviennent cinq jours après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste Hamas qui contrôle la bande de Gaza.
L'armée israélienne a annoncé dans un communiqué qu'en réplique à des tirs depuis l'enclave palestinienne vers des soldats israéliens, l'artillerie avait "visé sept postes militaires contrôlé le Hamas, une organisation terroriste". Selon les médias, un soldat israélien a été légèrement blessé par ces tirs et évacué vers un hôpital.
Quatre Palestiniens tués samedi. Samedi, le Hamas avait annoncé un cessez-le-feu après une flambée de violences. Plus tôt, des tirs palestiniens avaient provoqué la mort du premier soldat israélien tué dans le secteur de la bande de Gaza depuis la guerre de 2014. Et quatre Palestiniens, dont trois membres de la branche militaire du Hamas, avaient été tués lors de dizaines de raids aériens israéliens. Après le cessez-le-feu, le nombre d'incidents et de cerf-volants ou de ballons incendiaires lancés de la bande de Gaza vers le sud d'Israël a fortement diminué.
Un terminal de marchandises partiellement rouvert. Ces dernières semaines, les autorités israéliennes ont fait état d'une vingtaine d'incendies par jour et de près 3.000 hectares brûlés depuis le 30 mars par des engins incendiaires artisanaux lancés de la bande de Gaza. Face à l'accalmie depuis ce week-end, Israël a rouvert mardi partiellement le terminal de Kerem Shalom, par où transitent les marchandises destinées à la bande de Gaza. Ce terminal avait été fermé le 9 juillet en réaction aux incendies provoqués dans le sud d'Israël par les cerf-volants et ballons lancés depuis la bande de Gaza.
153 Palestiniens tués depuis le 30 mars. Au moins 153 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens dans la bande de Gaza le long de la barrière qui sépare l'enclave palestinienne d'Israël, depuis le début le 30 mars de manifestations contre le blocus israélien qui dure depuis plus de 10 ans et pour réclamer le droit au retour des Palestiniens qui ont fui ou ont été chassés de leurs terres à la création d'Israël en 1948.
L'ONU appelle à la retenue. Vendredi soir alors que les affrontements menaçaient de dégénérer en guerre, l'envoyé spécial de l'ONU pour le Moyen-Orient Nickolay Mladenov avait instamment appelé Israël et le Hamas à la retenue. "Chacun dans la bande de Gaza doit s'éloigner du précipice. Pas la semaine prochaine. Pas demain. IMMÉDIATEMENT", avait écrit M. Mladenov sur Twitter.
Everyone in #Gaza needs to step back from the brink. Not next week. Not tomorrow. Right NOW! Those who want to provoke #Palestinians and #Israelis into another war must not succeed.
— Nickolay E. MLADENOV (@nmladenov) 20 juillet 2018
Samedi, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait "demandé au Hamas et aux militants palestiniens d'arrêter de tirer des roquettes et de lancer des ballons incendiaires et de ne plus se livrer à des provocations le long de la ligne de séparation" entre Israël et la bande de Gaza. "Et Israël doit montrer de la retenue pour éviter d'enflammer la situation."