1:35
  • Copié
Youenn Madec / Crédits photo : MENAHEM KAHANA / AFP , modifié à
L'armée israélienne continue de mener de nouvelles frappes aériennes ce samedi au Liban, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth, un fief du mouvement armé Hezbollah. Malgré ces tensions, les prix du pétrole ne s'envolent pas.

La guerre menée contre le Hamas s'étend au Liban et menace d'embraser à terme tout le Proche-Orient. Vendredi soir, le président américain Joe Biden a estimé qu'il n'était pas préférable qu'Israël frappe des sites pétroliers en Iran, une riposte qui n'est pas à exclure après que l'État hébreu a été visé par une salve de missiles iraniens mardi soir. Malgré ces tensions, les prix du pétrole ne s'envolent pas et cela devrait se poursuivre dans les prochaines semaines.

Plus la riposte d'Israël sera limitée, plus les prix devraient rester stables

Une attaque d'ampleur qui viserait le pétrole iranien aurait des effets modérés, comme l'explique Jean-Pierre Favennec, consultant spécialiste du pétrole et de l'énergie. "La production mondiale de pétrole est alentour de 100 millions de barils par jour. L'Iran, c'est un ou deux millions de barils par jour et l'arrêt ou le développement de ces productions n'a pas vraiment d'impact sur le premier marché pétrolier", indique-t-il.

Le seul vrai risque, selon le chercheur, c'est une escalade grave du conflit à l'échelle de la région entière qui impliquerait les autres grands producteurs de pétrole, Arabie Saoudite en tête. Plus la riposte d'Israël sera limitée, plus les prix devraient rester stables. Et, selon Jean-Pierre Favennec, cette riposte devrait effectivement rester contenue, en partie à cause de l'élection présidentielle aux États-Unis.

"Le prix du pétrole aux États-Unis va influer sur la campagne" américaine

"Le prix du pétrole aux États-Unis va influer sur la campagne. Si le prix de l'essence augmentait, ça pourrait défavoriser le pouvoir en place, les démocrates. Les États-Unis ont intérêt à demander à Israël de ne pas trop affecter les exportations de pétrole de l'Iran", lance-t-il. Il reste un mois avant les élections américaines. D'ici là, Washington va donc probablement inciter son allié israélien à faire preuve de retenue.