La justice américaine ne poursuivra pas Hillary Clinton, candidate démocrate à la Maison-Blanche, pour avoir utilisé une messagerie d'emails privée quand elle dirigeait le département d'Etat, a annoncé mercredi la ministre américaine de la Justice Loretta Lynch.
"J'ai accepté les recommandations unanimes (du FBI et des procureurs chargés de l'enquête) selon lesquelles l'enquête fouillée d'une durée d'un an est désormais close et qu'elle ne déclenchera pas de poursuites", a indiqué dans un communiqué Loretta Lynch. C'était attendu, la ministre ayant assuré vendredi qu'elle se rangerait aux recommandations du FBI et des procureurs impliqués dans l'enquête, tentant ainsi d'écarter tout soupçon d'interférence politique dans ce dossier ultra-sensible.
" Aucune poursuite ne s'impose "
Le FBI avait de son côté annoncé mardi avoir conclu son enquête sur les emails d'Hillary Clinton et transmis le dossier à la justice, en recommandant de ne pas poursuivre l'ex-secrétaire d'État, même si celle-ci a fait preuve d'une "négligence extrême". De l'avis de la police fédérale américaine, "aucune poursuite ne s'impose", avait déclaré le chef du FBI James Comey devant la presse, en annonçant la fin des investigations ultra-sensibles menées par ses services, cette enquête étant susceptible de faire dérailler la course vers la Maison-Blanche d'Hillary Clinton.
Certains des emails envoyés par la candidate démocrate en utilisant un serveur privé étaient classés "secret" et des personnes mal intentionnées ont théoriquement pu y avoir accès, a précisé le patron du FBI. Elle n'a cependant "pas eu l'intention" de violer la loi selon James Comey. Les conclusions du FBI n'ont fait l'objet d'aucune interférence de la part du ministère de la Justice, a-t-il aussi assuré.
Hillary Clinton est candidate à la présidentielle du 8 novembre, mais sa campagne est empoisonnée depuis des mois par cette affaire de la messagerie privée qu'elle a utilisée à des fins professionnelles lorsqu'elle pilotait le département d'Etat (2009-2013).