Le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman a annoncé sa démission mercredi, plaçant le gouvernement de Benjamin Netanyahou dans la tourmente au lendemain d'un accord de cessez-le-feu avec les groupes palestiniens dans la bande de Gaza. Le ministre ultranationaliste a dénoncé devant la presse le cessez-le-feu comme une "capitulation devant le terrorisme" et a appelé à des législatives avant l'échéance fixée à novembre 2019, jetant l'incertitude sur l'avenir du gouvernement en place depuis 2015, considéré comme le plus à droite de l'histoire d'Israël.
"Nos ennemis nous ont suppliés d'accepter". Avant l'annonce de cette démission, Benjamin Netanyahou avait défendu ses choix : "Nos ennemis nous ont suppliés d'accepter ce cessez-le-feu et ils savent très bien pourquoi ils l'ont fait", avait-il dit. Le Hamas, pour sa part, a décrit la démission comme une "victoire pour Gaza, qui a réussi, par sa résistance, à ébranler la scène politique" israélienne.
Quatorze Palestiniens tués. Mercredi matin, les écoliers du sud d'Israël et de la bande de Gaza ont pour leur part repris la classe, trois jours après le début d'une escalade qui a vu les groupes armés palestiniens tirer des centaines de roquettes et d'obus de mortier sur Israël et l'armée israélienne bombarder des dizaines de positions dans l'enclave. Quatorze Palestiniens ont été tués par les tirs et frappes israéliens. Les hostilités ont causé la mort d'un officier israélien et d'un autre Palestinien travaillant en Israël, tué par une roquette.
Un Palestinien tué par des tirs israéliens à la frontière
Un Palestinien a été tué mercredi dans le nord de la bande de Gaza par des tirs israéliens à la frontière, a annoncé le ministère de la Santé de l'enclave. Nawaf al-Aatar, 20 ans, a été tué alors qu'il pêchait les pieds dans l'eau près de la frontière, ont indiqué des sources de sécurité palestiniennes. Interrogée, l'armée israélienne ne s'est pas prononcée sur les faits dans un premier temps.