La police israélienne a interrogé lundi pendant trois heures à sa résidence de Jérusalem le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, soupçonné d'avoir reçu des "cadeaux illégaux", a indiqué une porte-parole de la police dans un communiqué. "Aucun autre détail ne peut être donné à ce stade", précise le texte.
"Il n'y aura rien parce qu'il n'y a rien". Plus tôt dans la journée, le chef du gouvernement israélien s'était défendu de toute malversation quelques heures avant son interrogatoire. Mercredi dernier, le procureur général d'Israël avait réclamé l'ouverture d'une enquête pénale contre le Premier ministre pour deux chefs d'accusation qui restaient alors inconnus.
"Je vous l'ai dit et je le répète : il n'y aura rien parce qu'il n'y a rien", avait-il alors déclaré lors de l'ouverture d'une réunion de son parti de droite, le Likoud, à la Knesset, dont une vidéo a été mise en ligne sur la page Facebook du Premier ministre. "Je veux leur dire d'attendre pour les festivités. Ne vous précipitez pas", avait-il poursuivi ironiquement.
Accusations de corruption. Selon les médias israéliens, des entrepreneurs israéliens et étrangers auraient offert au Premier ministre des cadeaux d'une valeur estimée à plusieurs dizaines de milliers de dollars ce qui pourrait, si ces faits étaient confirmés, lui valoir une inculpation pour "abus de confiance", indiquent les médias. Ces derniers font également état d'un deuxième dossier qui pourrait porter sur des accusations plus graves de corruption, mais sans donner de détail.