Le nouveau chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a affirmé mardi que son pays était favorable à la "révision" des sanctions économiques imposées à la Russie par la communauté internationale. "Nous serons les promoteurs d'une révision du système de sanctions", a-t-il dit devant les sénateurs dans son discours de politique générale à l'issue duquel il demandera la confiance du Parlement.
"Nous serons les partisans d'une ouverture envers la Russie qui a renforcé ses dernières années son rôle international dans diverses crises géopolitiques" et qui représente un partenaire économique important pour les entreprises italiennes, a ajouté Giuseppe Conte. Depuis un bon moment l'Italie tente d'obtenir au sein de l'Union européenne, sinon une levée totale des sanctions envers la Russie, au moins un allègement. Le nouveau chef du gouvernement italien a tenu cependant à souligner "l'appartenance convaincue à l'Otan".
Un système "obligatoire" de répartition des demandeurs d'asile dans l'UE. Giuseppe Conte a aussi affirmé que son pays voulait un système "automatique" et "obligatoire" de répartition des demandeurs d'asile dans l'Union européenne. "Nous demanderons avec force le dépassement du Règlement de Dublin pour obtenir le respect effectif d'une répartition équitable des responsabilités et pour réaliser des systèmes automatiques de répartition obligatoire des demandeurs d'asile", a-t-il dit devant les sénateurs dans son discours de politique générale à l'issue duquel il demandera la confiance du Parlement.
Réduction de la dette par la croissance. Côté économie, Giuseppe Conte veut réduire l'énorme dette publique italienne, mais à travers la croissance et non pas à l'aide de mesures d'austérité. "Nous voulons réduire notre dette publique, mais nous voulons le faire avec la croissance et non pas avec des mesures d'austérité", a-t-il déclaré devant les sénateurs dans son discours de politique générale, à l'issue duquel il devait demander la confiance du Parlement. La dette publique italienne, la deuxième plus importante de la zone euro après la Grèce, "est aujourd'hui pleinement soutenable, mais doit cependant être réduite, dans une perspective de croissance économique", a-t-il ajouté.