Un Shinkansen, train à grande vitesse ayant valeur d'icône au Japon depuis son lancement dans le milieu des années 1960, a pour la première fois fait l'objet d'un incident technique qualifié de "sérieux" par les autorités japonaises, en l'occurrence une fuite d'huile causée par une faille dans sa structure.
Aucune personne blessée. L'équipage d'un Shinkansen N700 Nozomi a signalé une odeur de brûlé et des bruits anormaux alors que le train effectuait un trajet commercial de routine lundi entre l'île de Kyushu (sud-ouest) et Tokyo. Le train, qui transportait près d'un millier de passagers, a été stoppé à Nagoya (centre) pour une inspection d'urgence, qui a révélé la faille et la fuite d'huile, selon un communiqué diffusé mercredi par la compagnie ferroviaire nipponne JR West. Personne n'a été blessé et les voyageurs ont pu poursuivre leur trajet en prenant des trains suivants.
Première qualification "d'incident majeur". Cependant, "nous considérons qu'il s'agit d'un 'incident sérieux'" car "cela aurait pu conduire à un accident", jusqu'à un déraillement du train dans le pire des cas, a estimé mercredi une responsable de l'Autorité japonaise de sûreté des transports. C'est la première fois que cette qualification d'"incident majeur" est employée concernant le Shinkansen par cet organisme créé en 2008, et même par l'autorité précédente qui existait depuis 2001, a-t-elle précisé.
L'inspection du train se poursuit à Nagoya pour comprendre les causes de cette défaillance et éviter qu'elle se répète, a-t-elle encore ajouté. Des Shinkansen ont déjà déraillé par le passé, mais en raison de séismes et non de problèmes techniques, et sans causer de blessé.