L'Assemblée générale de l'ONU a adopté jeudi à une large majorité une résolution condamnant la reconnaissance par Washington de Jérusalem comme capitale d'Israël. Sur les 193 pays membres, 128 ont voté pour cette résolution et neuf contre, 35 pays décidant de s'abstenir lors d'un scrutin que le président américain avait promis de scruter de près, menaçant de représailles financières ceux qui soutiendraient le texte.
"Les Etats-Unis se souviendront de cette journée qui les a vus cloués au pilori devant l'Assemblée générale pour le seul fait d'exercer notre droit de pays souverain", avait annoncé l'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Nikki Haley, quelques instants avant le scrutin. Montant à son tour au pupitre de l'Assemblée générale à New York, l'ambassadeur israélien Danny Danon a lui affirmé que son pays "ne sera jamais chassé de Jérusalem".
"Une victoire pour la Palestine". A Ramallah en Cisjordanie, un porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas s'est félicité du vote. "C'est une victoire pour la Palestine", a estimé Nabil Abou Rdainah. "Nous allons poursuivre nos efforts aux Nations unies et dans tous les forums internationaux pour mettre fin à cette occupation et pour créer notre Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale", a-t-il ajouté.
Les 14 partenaires des Etats-Unis au Conseil de sécurité avaient approuvé lundi à l'unanimité une condamnation de la décision de Donald Trump. Un vote finalement bloqué par un veto des Etats-Unis et dénoncé par la diplomatie américaine comme "une insulte que nous n'oublierons pas". A l'Assemblée générale, aucun pays n'a en revanche de droit de veto sur les résolutions, qui ne sont pas contraignantes.
Le Premier ministre israélien se dit satisfait
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est déclaré satisfait du nombre de pays qui n'ont pas voté la résolution de l'ONU. "En Israël nous rejetons cette décision de l'ONU et réagissons avec satisfaction face au nombre important de pays qui n'ont pas voté en faveur de cette décision", a affirmé le Premier ministre dans un communiqué de son bureau.