La France a engagé une procédure de retrait de la Légion d'honneur attribuée au président syrien Bachar al-Assad, a déclaré lundi soir à l'AFP l'entourage du président Emmanuel Macron. "L'Elysée confirme qu'une procédure disciplinaire de retrait de la Légion d'honneur", la plus haute distinction française créée par Napoléon Ier, "à l'endroit de Bachar al-Assad a bien été engagée" par le président, a indiqué la présidence de la République, au surlendemain des frappes aériennes françaises contre la Syrie.
Décoré par Chirac en 2001. Le président syrien avait été fait grand-croix (le plus haut grade) de la Légion d'honneur par Jacques Chirac en 2001, peu après avoir succédé à son père Hafez al-Assad à la tête du pays. La procédure de retrait de la Légion d'honneur appartient au Grand maître de la Légion d'honneur, à savoir le président de la République en exercice. Emmanuel Macron a déjà engagé l'an dernier la même démarche de déchéance contre le producteur américain Harvey Weinstein, accusé d'agressions sexuelles et de viol.
#Macron bombardiert #Assad wegen des Einsatzes chemischer Waffen. Zur Aberkennung seines Titels als Ritter der Ehrenlegion (Frankreichs Staatsauszeichnung, verliehen durch Chirac) hat‘s bisher aber noch nicht gereicht... #syria#trump#doumapic.twitter.com/A9keBmhh57
— Markus Preiß (@markuspreiss) 16 avril 2018
Des précédents. Depuis 2010, un décret permet de déchoir plus facilement un étranger ayant "commis des actes contraires à l'honneur". La Légion d'honneur a ainsi déjà été retirée au cycliste américain Lance Armstrong ou au styliste britannique John Galliano. Pour les Français, cette distinction est automatiquement retirée à toute personne condamnée à au moins un an de prison ferme.