Le dossier semble bloqué. La Wallonie s'est de nouveau opposée, vendredi, au traité de libre-échange Ceta, qui doit lier l'Union européenne (UE) au Canada. Le chef du gouvernement de la région belge, Paul Magnette, ne s'est pas satisfait des dernières propositions faites par la Commission européenne et le gouvernement de Justin Trudeau.
Instructif, mais insuffisant. Paul Magnette a néanmoins reconnu que les dernières discussions avaient été "très constructives". "A ce stade, j'ai le sentiment qu'il y a des volontés d'avancer", a-t-il dit devant les députés wallons. "Il y a de nouvelles avancées significatives qui sont faites, notamment sur le dossier agricole. En revanche, il reste des difficultés pour nous, en particulier sur le dossier de l'arbitrage." L'arbitrage est un mécanisme censé régler les futurs conflits entre les États et les multinationales. "À l'analyse, ceci me paraît encore insuffisant, de même qu'une série de choses qui doivent encore être approfondies, notamment sur les services publics", a conclu Paul Magnette.
Sous pression. La Wallonie est sous pression pour valider le Ceta. Elle avait jusqu'à la fin du sommet de Bruxelles, vendredi, pour l'approuver et ouvrir la voie à une signature du texte le 27 octobre, à Bruxelles, en présence du Premier ministre canadien, Justin Trudeau. Mais Paul Magnette tient tête, seul ou presque contre tous à l'Union européenne. Et réclame donc un report du sommet Europe-Canada afin de "se donner du temps pour examiner" le traité plus en détail.