Mercredi matin, la ministre britannique de l'Intérieur a déclaré "qu'il semble probable que l'auteur de l'attentat de Manchester n'a pas agi seul", soulignant que l'attentat qui a visé un concert pop était "plus sophistiqué que d'autres". Amber Rudd a par ailleurs confirmé à la BBC que Salman A. était "connu des services de sécurité britanniques", avant son passage à l'acte qui a fait 22 morts et 64 blessés. Ce dernier est "sans doute" passé par la Syrie, avait déclaré un peu plus tôt le ministre français de l'Intérieur, Gérard Collomb.
"Liens avec Daech". "Nous ne savons que ce que les enquêteurs britanniques nous ont appris. (Il s'agit de) quelqu'un de nationalité britannique, d'origine libyenne, qui avait grandi en Grande-Bretagne et qui, tout d'un coup, après un voyage en Libye puis sans doute en Syrie, se radicalise et décide de commettre cet attentat", a-t-il déclaré sur BFMTV. A la question de savoir s'il avait agi avec l'appui d'un réseau, il a répondu : "On ne sait pas encore aujourd'hui, mais peut être. (Il avait) en tout cas des liens avec Daech qui ont été avérés."
Regrette les fuites. La ministre britannique a regretté au passage que des éléments de l'enquête aient fait l'objet de fuites à l'étranger et a indiqué que Londres avait clairement informé ses alliés que cela ne devait pas se reproduire. Seule l'identité du tueur présumé de la Manchester Arena a été divulguée par les autorités britanniques. Les éléments biographiques le concernant ont été diffusés notamment de sources proches des renseignements américains, citant leurs homologues britanniques.
Radicalisé il y a peu. D'après les médias britanniques, Salman A. est un Britannique d'origine libyenne né à Manchester en 1994. Connu des services de sécurité, il était fan de football et en particulier de Manchester United. Né dans une famille musulmane pieuse, Salman A. est le deuxième d'une famille de quatre enfants. L'entourage de la famille raconte que le jeune homme avait encore un comportement normal il y a quelques jours. Les enquêteurs pensent que le kamikaze s'est radicalisé il y a quelques mois.