Au moins 26 personnes, pour la plupart des adolescents, ont été tuées lorsqu'un kamikaze à pied s'est fait exploser devant l'université de Kaboul, où des Afghans fêtaient Norouz, le Nouvel an perse, a annoncé mercredi le ministère de l'Intérieur. Cette attaque, la cinquième dans la capitale en l'espace de quelques semaines, a été revendiquée par le groupe Etat islamique, a rappoté le SITE Intelligence Group, organisme spécialisé dans la surveillance des sites internet islamistes. Les talibans pour leur part ont nié toute implication.
"L'assaillant a actionné sa veste explosive dans une foule. La plupart (des victimes) célébraient Norouz", a déclaré Nasrat Rahimi, l'adjoint du porte-parole du ministère de l'Intérieur. Dix-huit autres personnes ont été blessées, "toutes des civils", la plupart "des adolescents", a-t-il ajouté. Un photographe de l'AFP a compté 18 corps à l'hôpital. Le précédent bilan faisait état de 8 morts et 20 blessés. D'après Nasrat Rahimi, l'attentat s'est produit devant un hôpital situé en face de l'université de Kaboul, soit à moins de 200 mètres de Karte Sakhi, un mausolée où de nombreux Afghans se rassemblent chaque année pour fêter Norouz.
L'attentat est "un crime contre l'humanité", a déclaré le président afghan Ashraf Ghani dans un communiqué. Il intervient quatre jours après un précédent attentat-suicide dans la capitale, revendiqué par les talibans, qui avait fait deux morts et plusieurs blessés. En octobre 2016, l'Etat islamique avait attaqué ce monument religieux, tuant 18 personnes rassemblées pour l'Achoura, une célébration religieuse particulièrement importante pour la communauté chiite.