Le propriétaire de l'hôtel Trump International à Panama a indiqué lundi avoir mis un terme au différend commercial l'opposant à la société de gestion de l'hôtel appartenant à la famille du président américain.
Un différend "réglé". L'homme d'affaires chypriote Orestes Fintiklis, qui possède une majorité des parts de l'hôtel Trump Ocean Club International Hotel and Tower, un complexe de luxe dans un quartier chic de Panama City, a déclaré qu'il s'agissait d'un "différend commercial qui avait dérapé", mais qu'"aujourd'hui ce différend a été réglé par les juges et les autorités de ce pays". Des ouvriers ont enlevé le logo Trump à l'entrée du complexe estimé à 430 millions de dollars et qui se compose d'un hôtel, d'appartements luxueux, d'un casino, de boutiques, de piscines et d'une petite plage privée. "Aujourd'hui, le Panama a fait preuve d'institutions stables, d'un Etat de droit et d'un cadre juridique favorable aux investisseurs", a déclaré Orestes Fintiklis dans une brève déclaration à la presse.
La Trump organization ne s'avoue pas vaincue. La Trump organization, conglomérat dirigé par les deux fils du président depuis son entrée en fonction l'année dernière, a toutefois insisté sur le caractère temporaire de la décision, en attendant le règlement définitif du différend. "Il n' y a eu absolument aucune décision d'une cour ou d'un autre tribunal quant au statut de la convention de gestion", a-t-elle indiqué dans un communiqué. "Trump Hotels reste confiant qu'il ne fera pas que triompher, mais qu'il récupérera tous ses dommages, coûts et honoraires d'avocats, y compris ceux qui découlent des événements d'aujourd'hui".
Un engagement contractuel en cause. La querelle avait éclaté le mois dernier lorsque Orestes Fintiklis, un investisseur basé à Miami, avait indiqué vouloir se séparer de la société de gestion avant que son contrat ne prenne fin, et rebaptiser l'immeuble. La Trump organization avait riposté en affirmant que Orestes Fintiklis violait ses engagements contractuels en tant que propriétaire, l'accusant de "fraude" et d'avoir utilisé des tactiques mafieuses pour forcer son personnel administratif à quitter le bâtiment.