Le pape François a déclaré lundi à la grande mosquée de Bangui que chrétiens et musulmans "sont frères" et qu'il fallait dire "non à la vengeance, à la violence et à la haine.
Un déplacement sous haute sécurité. Dans l'enclave du PK5, où sont réfugiés les derniers musulmans de Bangui en proie à des violences communautaires, le Pape a été reçu par le grand Imam Nehedi Tidjani, en présence de délégations catholiques et protestantes. Le pape s'est adressé aux centaines de personnes, dont des déplacés par les violences, venues l'accueillir dans l'enceinte de la mosquée, dans une ambiance détendue placée cependant sous haute sécurité par la force onusienne (Minusca) qui avait placé des Casques bleus sur les minarets de la mosquée.
Cette visite, une "victoire" pour le pays. Pour le pasteur pentecotiste Jean Paul Sangagaui, cette visite est "une victoire pour le pape et la république centrafricaine contre les oiseaux de mauvaise augure" qui craignaient des violences pendant le séjour de François à Bangui. Le ministre des Finances et du budget Abdalah Kafré Hassane, un musulman, a appelé de ses voeux l'arrivée d'une "cohésion sociale" pour que "les musulmans ne soient plus bloqués dans leur enclave et que la libre circulation dans Bangui soit rétablie". Le PK 5 fait habituellement l'objet d'un harcèlement et d'un blocus de la part des miliciens chrétiens anti-balakas.