La droite opposée à l'accord de paix avec l'ex-guérilla Farc est arrivée en tête des législatives de dimanche en Colombie, lors d'un scrutin historique auquel les anciens rebelles ont participé pour la première fois et à l'issue duquel ils ont fait leur entrée au Parlement.
Incertitude sur l'accord avec les Farc. Bien qu'elle n'ait pas réussi à rafler la majorité, la victoire de la droite suscite l'incertitude quant à la suite de la mise en oeuvre de l'accord, signé en 2016 avec ce qui était alors la rébellion la plus ancienne et la plus puissante d'Amérique. Pour la première fois en plus d'un demi-siècle de conflit armé, les Colombiens ont pu cependant voter sans la menace des guérillas. Le président Juan Manuel Santos a salué "les élections les plus sûres, les plus transparentes (...) de l'histoire récente du pays".
En tête de la coalition de droite, c'est le Centre démocratique du sénateur et ex-président Alvaro Uribe, farouche adversaire de l'accord avec les Farc, qui a recueilli le plus de voix, obtenant 19 sièges au Sénat et 33 à la chambre des députés. L'accord avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) garantit 10 des 280 sièges du nouveau Parlement à l'ancienne guérilla marxiste, devenue la Force alternative révolutionnaire commune, sous le même acronyme.