Les États-Unis vont incorporer leur consulat général, qui fait office de représentation diplomatique auprès des Palestiniens, à leur ambassade auprès d'Israël nouvellement installée à Jérusalem, a annoncé jeudi le secrétaire d'État américain Mike Pompeo. "Après l'ouverture le 14 mai de l'ambassade américaine en Israël à Jérusalem, nous prévoyons d'avoir un rendement significatif et d'augmenter notre efficacité" grâce à cette fusion, a indiqué Mike Pompeo dans un communiqué, annonçant la création d'une "nouvelle unité pour les Affaires palestiniennes au sein de l'ambassade".
"Pas de changement de politique". Cette décision "n'est pas le signal d'un changement de la politique américaine concernant Jérusalem, la Cisjordanie ou la bande de Gaza", a souligné le chef de la diplomatie américaine. Il a affirmé que les États-Unis continuaient "à ne pas prendre position sur les questions du statut final (de Jérusalem), y compris les frontières". "Les frontières spécifiques de la souveraineté israélienne sur Jérusalem font l'objet de négociations sur le statut final entre les parties" israéliennes et palestiniennes, a rappelé Mike Pompeo.
Les Palestiniens dénoncent une décision "idéologique". La direction palestinienne basée à Ramallah a dénoncé jeudi comme une décision "idéologique" la fusion annoncée par Washington de sa représentation diplomatique auprès des Palestiniens au sein de l'ambassade américaine à Jérusalem. Le numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine, Saëb Erakat, a assimilé cette décision à une fermeture de la représentation directe et spécifique de Washington auprès des Palestiniens. Après une série de camouflets antérieurs à l'égard des Palestiniens, "les États-Unis ne peuvent jouer aucun rôle dans l'effort de paix" avec Israël, a-t-il ajouté. Les relations diplomatiques entre les États-Unis et l'Autorité palestinienne sont gelées depuis la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël, fin 2017.