L'Espagne va accueillir 60 des 141 migrants à bord de l'Aquarius dans le cadre d'un accord avec d'autres pays européens, a annoncé mardi le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez. "L'Espagne a coordonné un accord pionnier avec 6 pays pour se répartir l'accueil des personnes de l'Aquarius. (…) L'Espagne accueillera 60 personnes", a tweeté Pedro Sanchez.
España ha coordinado un acuerdo pionero con 6 países para distribuir la acogida de las personas del #Aquarius. Ha sido posible gracias al camino que emprendimos en junio, impulsando una salida común y solidaria a los flujos migratorios. España acogerá a 60 personas.
— Pedro Sánchez (@sanchezcastejon) 14 août 2018
Les réfugiés répartis entre plusieurs pays. Le Premier ministre maltais, Joseph Muscat, a donné mardi son accord pour laisser accoster le navire, après un accord pour les répartir dans plusieurs pays européens. "Malte va donner à l'Aquarius la permission d'entrer dans ses ports, même s'il n'a pas l'obligation légale de le faire. Toutes les 141 personnes à bord seront réparties entre la France, l'Allemagne, le Luxembourg, le Portugal et l'Espagne", a écrit Joseph Muscat sur Twitter.
Le navire affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières a secouru au large de la Libye 141 migrants, avec "73 mineurs dont 67 non accompagnés", ce qui est "énorme", estime Aloys Vimard, coordinateur de MSF à bord. "Sur le bateau, une personne sur quatre a entre 13 et 15 ans, est non accompagnée, et vient d'Érythrée ou de Somalie".
Le navire immobile depuis une journée. Alors que le navire est "immobile en mer depuis plus de 24 heures", les membres d'équipage s'emploient à rassurer les rescapés : "On leur dit qu'on fait tout notre possible pour trouver un lieu, qu'on n'est pas décisionnaires, qu'on ne les lâchera pas", dit Aloys Vimard. "Ils comprennent, certains sont un peu agacés par moments, ils s'inquiètent et surtout voudraient informer leur famille, qui pour certaines savent qu'ils ont pris la mer", détaille-t-il. La situation à bord est "stable", sans "cas médicaux urgents", mais "les gens sont épuisés, marqués par leur voyage et leur séjour en Libye", ajoute le coordinateur.