LES TROIS INFOS A RETENIR :
- Manuel Valls, en visite à Calais, a annoncé la création d'un centre humanitaire à Calais en 2016.
- 5 millions d'euros vont être débloqués pour l'accueil des migrants à Calais.
- Une réunion d'urgence des ministres de l'Intérieur des Vingt-Huit se tiendra le 14 septembre à Bruxelles.
Un campement humanitaire en 2016 à Calais. Le Premier ministre, Manuel Valls, s'est rendu à Calais lundi, un des lieux emblématiques de la crise migratoire, où il a annoncé la construction pour "début 2016" d'un campement humanitaire pouvant accueillir 1.500 personnes. "Nous sommes venus" pour dire "que nous sommes là, que l'Europe est là", a-t-il déclaré. "L'Europe est en train de se mobiliser pour apporter des solutions de manière méthodique, de manière intelligente en conciliant ce qui est indispensable, l'accueil et l'aide humanitaire", a assuré Manuel Valls. Il a aussi insisté sur "la fermeté". "Fermeté contre les passeurs (...) fermeté aussi à l'égard de l'immigration clandestine que nous ne voulons pas confondre avec le droit d'asile, et on le fait pour que chacun ait une solution digne".
5 millions d'euros débloqués. Outre la construction du campement humanitaire, deux commissaires européens qui accompagnaient Manuel Valls à Calais, ont annoncé le déblocage de 5 millions d'euros supplémentaires pour améliorer l'accueil des réfugiés sur place.
Une réunion d'urgence à Bruxelles. Les gouvernements des pays de l'Union européenne ont multiplié, lundi, les contacts pour tenter de trouver une réponse commune à la crise. Le Luxembourg, qui assure la présidence tournante de l'UE, organisera le 14 septembre une réunion d'urgence des ministres de l'Intérieur des Vingt-Huit. "La situation en matière de migration en dehors et à l'intérieur des frontières de l'Union européenne a récemment pris des proportions jusqu'ici inédites", a souligné le Luxembourg dans un communiqué. La réunion du 14 septembre vise à "renforcer la réponse européenne" à la crise. Elle se penchera aussi sur la politique de retour, la coopération internationale et les mesures visant à identifier et à lutter contre les réseaux de trafiquants.
La mise en place de quotas. Pour leur part, les chefs de gouvernement de quatre pays d'Europe centrale - Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie - se réuniront à la fin de la semaine, vendredi ou dimanche, à Prague pour se pencher sur ce délicat dossier. Il s'agira de définir une position commune en rejetant toute idée de quotas fixés par l'Union européenne pour l'accueil des migrants, a précisé Robert Fico, le Premier ministre slovaque.
Plusieurs centaines de migrants arrivent en Bavière. Un train en provenance de Budapest, avec environ 400 migrants à son bord, a fini par arriver lundi soir en Bavière, après avoir été bloqué lundi à la frontière autrichienne. Quelque 190 personnes ont été contrôlées à Rosenheim, au sud de Munich, et conduits en car vers une ancienne caserne. Quelque 200 autres ont poursuivi leur route jusqu'à Munich. Un autre train, en provenance de Vienne, avec à son bord des migrants partis de Hongrie, devait arriver dans la soirée.