Emmanuel Macron a réitéré mercredi à Sydney en Australie son engagement en faveur de l'accord sur le nucléaire iranien afin d'éviter une escalade des tensions au Moyen-Orient. Le président a toutefois concédé qu'il devra être renforcé.
"Personne ne veut la guerre". Alors que Donald Trump doit annoncer d'ici au 12 mai si, comme il l'a promis, il "déchire" ce texte signé en juillet 2015 par l'Iran et six grandes puissances après des années de négociations, le chef de l'Etat français a souligné, lors d'une conférence de presse au côté du Premier ministre australien, qu'il ignorait quelle serait la décision de son homologue américain. "Je veux juste dire que quelle que soit la décision (qui sera prise par Donald Trump), il faudra préparer une négociation plus large et un accord plus large, parce que je crois que personne ne veut la guerre dans la région, et personne ne veut une escalade en termes de tensions dans la région", a-t-il dit.
Travailler sur l'après-2025... Le président a réitéré sa position selon laquelle l'accord de 2015 n'était qu'un "pilier" pour une solution globale, beaucoup plus large et qui devrait également reposer selon lui sur trois autres piliers. Ces derniers concernent l'après-2025, quand certaines clauses concernant les activités nucléaires vont expirer, mais aussi les missiles balistiques très controversés de Téhéran, ainsi que des mesures "pour contenir l'activité iranienne dans la région, spécialement en Irak, en Syrie, au Liban et au Yémen".
... "la seule façon de progresser". Emmanuel Macron n'a pas fait de commentaires sur ce que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a présenté lundi comme des "preuves concluantes" de l'existence d'un plan secret de l'Iran pour se doter de l'arme nucléaire, se bornant à répéter que "la France est très attachée à la stabilité de la région". "C'est pour cela que nous voulons travailler à cette nouvelle négociation avec l'Allemagne et le Royaume-Uni", a-t-il dit. "Nous travaillerons activement pour convaincre tout le monde d'avoir dans les jours, semaines et mois qui viennent, une telle négociation, qui est la seule façon de progresser et de stabiliser la région".