Une religieuse colombienne, Gloria Cecilia Narvaez Argoti, a été enlevée dans la nuit de mardi à mercredi dans le sud du Mali par des hommes armés, a appris l'AFP de source de sécurité malienne, auprès d'un élu local et de son entourage. La Colombienne a été "enlevée mardi dans la nuit dans le sud du Mali, près de Koutiala (à 400 km de Bamako, ndlr), par des hommes armés", a affirmé une source de sécurité malienne. "L'armée malienne a engagé une poursuite" contre les ravisseurs, a ajouté la même source.
Le rapt a été mené par "quatre hommes" qui "ont crié" au moment de l'opération "qu'ils étaient des djihadistes", a ajouté la source de sécurité malienne. Deux suspects maliens ont été arrêtés dans la foulée.
Une religieuse franciscaine. La religieuse a été enlevée par des hommes armés qui sont partis avec elle dans un véhicule de la congrégation religieuse - une ambulance - pour laquelle elle travaillait, a précisé un élu local. "Les auteurs du rapt (y) ont jeté dans un premier temps la religieuse" et cela "a conduit à leur arrestation", a indiqué la source de sécurité à Koutialia.
La Colombienne enlevée, dont l'âge n'a pas été révélé, est "une religieuse franciscaine", a ajouté un travailleur de l'église de Koutiala à laquelle elle appartient. "Elles sont quatre (religieuses franciscaines) à Karangasso", un village situé à une quarantaine de km de Koutiala qui abrite une église. "C'est elle seule qui a été enlevée par des hommes armés", a ajouté cet employé. La religieuse appartient aux franciscaines de l'Immaculée conception et a été enlevée dans la paroisse de Karangasso mardi soir, a de son côté annoncé mercredi l'agence de presse des missions catholiques Fides.
Direction le Burkina Faso ? Les évêques sont mobilisés "pour obtenir des informations", a déclaré le secrétaire général de la conférence épiscopale du Mali, Edmond Dembélé, cité par l'agence Fides, sans plus de détail. Après le rapt, les "ravisseurs et l'otage ont pris la direction de Kouri, vers la frontière du Burkina Faso. Nous avons prévenu les forces de sécurité du Burkina Faso", a précisé la source de sécurité malienne. L'enlèvement n'avait pas été revendiqué mercredi.
Il survient après le rapt par des hommes armés, le 24 décembre 2016, à Gao, de la Française Sophie Pétronin qui était à la tête d'une association d'aide à l'enfance. Le sud du Mali, où la Colombienne a été enlevée, a connu des attaques djihadistes, aux frontières avec la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso, après celles survenues dans le nord et le centre du pays.