Les premières investigations du FBI n'ont permis de trouver aucun signe de radicalisation, ni même de conversion à l'islam, au cours des perquisitions menées dans le cadre de l'enquête sur le tueur de Las Vegas, qui a tué 58 personnes dans la nuit de dimanche à lundi. Pourtant, l'organisation État islamique a revendiqué l'attaque quelques heures après les faits. Les téléphones et les ordinateurs de Stephen Paddock n'ont certes pas encore parlé. Mais l’hypothèse la plus probable est donc celle de la revendication d’opportunité.
On peut être islamiste et déséquilibré. À Marseille, il n'y a pas davantage de certitudes que Daech soit derrière le double assassinat commis à la gare Saint-Charles, dimanche après-midi, alors que les enquêteurs tentent de savoir si le délinquant de droit commun qu'il était avait un passif de radicalisation. L'homme a crié "Allah Akbar" lors de l'agression, mais il on peut parfaitement être islamiste et déséquilibré, sans avoir un lien direct avec Daech. Cela permet à l’État islamique de revendiquer toutes les agressions qu’il aurait ainsi inspirées, sans forcément les avoir organisées.
L'organisation terroriste en perte de vitesse. Il faut dire que Daech, sous extrême pression militaire, a du mal à soutenir des réseaux extérieurs. Le califat se réduit comme peau de chagrin et un signal de téléphone satellitaire qui émet aujourd’hui sur ce qui lui reste de territoire sera immédiatement détecté et détruit. C’est d'ailleurs de cette façon qu’a été tué le chef des opérations extérieures de Daech, Abou Mohamed al-Adnani, en août 2016. L’homme avait notamment supervisé les attentats de Paris et était également le porte-parole de l’État islamique. Avec la perte d'un relais de communication, l'arme de propagande que sont les attentats se diffuse moins et ces revendications ont avant tout pour objectif de resserrer les rangs.