C'est "une catastrophe naturelle qu'on ne pouvait pas imaginer" : l'ouragan Dorian s'abat de manière imprévisible depuis dimanche sur l'archipel des Bahamas, non loin des côtes américaines, et a déjà fait cinq morts.
Lundi soir, il a été rétrogradé de catégorie 5, la classification maximale, à 3. "Ça veut simplement dire que les vents maximum moyens ont baissé. Ils étaient à 280-290 km/h, ils sont maintenant à 220-230 km/h", explique sur Europe 1 Jean-Michel Degrâce, prévisionniste à Météo France basé en Martinique.
"Ne pas se focaliser" sur cette rétrogradation
Mais pour lui, "il ne faut vraiment pas se focaliser" sur la rétrogradation de l'ouragan Dorian. "Il y a un phénomène jamais vu", préfère-t-il insister. "L’œil d'un ouragan majeur stagne quasiment depuis 24 heures sur la même île, l'île de Grand Bahama, où il y a plus de 60.000 habitants", note-t-il.
Après avoir causé de nombreux dégâts sur l'île de Grand Bahama, mais aussi sur celle d'Abaco, comme le raconte un pasteur sur notre antenne, l'ouragan se dirige vers les côtes du sud-est des États-Unis. "Il devrait continuer à faiblir, à se déplacer très lentement, puis accélérer en direction des côtes américaines en cours de journée", anticipe Jean-Noël Degrâce.
Une trajectoire difficilement prévisible
"Le gros problème est l'incertitude dans sa trajectoire", poursuit le prévisionniste. "Il y a de nombreux États de la côte américaine qui sont concernés. La moindre incertitude et le moindre changement de cap de quelques degrés peuvet toucher très fortement un endroit ou une région d'un État américain, comme le nord de la Floride, la Géorgie, la Caroline du Sud et la Caroline du Nord." Environ 800.000 habitants sont concernés par des mesures d'évacuation aux États-Unis.