"Nous pensons qu'il y a eu des fraudes électorales dans le fief de Ping" affirme Ali Bongo. 1:27
  • Copié
, modifié à
Le président gabonais, invité mercredi sur Europe 1, accuse son adversaire à la présidentielle, Jean Ping de fraude électorale.
INTERVIEW

La meilleure défense, c'est l'attaque. Mercredi, sur Europe 1, Ali Bongo, vainqueur d'une élection présidentielle controversée au Gabon, a à son tour accusé son adversaire, Jean Ping de fraudes. "Je dis que M. Ping a fraudé". "Nous pensons qu'il y a eu des fraudes électorales dans son fief et dans d'autres régions de son territoire. Nous sommes devant un complot qui visait à truquer une élection et prendre le pouvoir par ce biais", a-t-il dénoncé, avant de mettre clairement en cause l'intégrité de Jean Ping. "Moi je n'ai pas mis en place un système avec des cyber-criminels pour venir frauder". 

Depuis l'annonce des résultats Jean Ping, son adversaire, dénonce de son côté "une mascarade", notamment dans la province natale d'Ali Bongo, le Haut-Ogooué, où le taux de participation a atteint 99,98 % contre moins de 60 % sur l'ensemble du pays. Il exige un nouveau décompte des voix tout en fustigeant la position de Jean Ping, 74 ans et ancien cadre du régime de son père Omar Bongo, au pouvoir de 1967 à 2009. "Le renouveau, c'est moi qui l'incarne", assure-t-il. 

Si recours, un recomptage. "La loi prévoit que décompte il y a lorsque la cour constitutionnelle est saisie après l'annonce des résultats", a rappelé Ali Bongo. Aussi, si la cour le décide, le président gabonais affirme qu'il ne s'y opposera pas. "Je suis un démocrate", assure-t-il. "Je suis pour que nous allions devant la cour constitutionnelle et qu'elle confirme mon élection. C'est ce que j'attends".