Le président américain Donald Trump s'est entretenu pour la première fois avec son homologue russe Vladimir Poutine vendredi en marge du sommet du G20 pour tenter de remettre sur les rails une relation houleuse entre les deux pays.
Un premier échange de visu. "C'est un honneur d'être avec vous", a déclaré Donald Trump au début de la rencontre en saluant son homologue d'une franche poignée de mains. Le président américain a dit espérer que leur discussion apporte "beaucoup d'éléments très positifs pour la Russie, les Etats-Unis et tous ceux qui sont concernés". "Je suis ravi de vous rencontrer et j'espère que (...) cette rencontre se soldera par un résultat positif", a renchéri Vladimir Poutine. "Nous avons parlé au téléphone, mais les conversations téléphoniques ne sont jamais suffisantes", a souligné le maître du Kremlin.
Un possible rapprochement suivi de crispations. Les deux dirigeants se sont entretenus au téléphone à quatre reprises depuis l'arrivée de Donald Trump au pouvoir aux Etats-Unis en janvier, mais n'avaient encore jamais eu de tête-à-tête. A son arrivée à la Maison-Blanche, Donald Trump, volontiers élogieux à l'encontre de Vladimir Poutine, avait laissé entrevoir un rapprochement entre les deux pays. Ce serait "merveilleux", avait-t-il dit. Mais l'ambiance s'est depuis vivement refroidie, sur fond de soupçons de collusion entre l'équipe de campagne de Donald Trump et le Kremlin, et de nouvelles sanctions américaines contre Moscou dans la crise ukrainienne.
Possible avancée sur la Syrie. Jeudi à Varsovie, Donald Trump a critiqué ouvertement le rôle "déstabilisateur" de la Russie, accusée notamment par les Occidentaux de soutenir militairement les séparatistes prorusses en Ukraine. Les autres motifs de crispation ne manquent pas non plus, de la guerre en Syrie aux soupçons de collusion avec la Russie dans lesquels est empêtré Donald Trump. Sur la Syrie, les deux pays continuent à dialoguer malgré de lourds différends, notamment après la destruction par les Américains d'un avion syrien qui menaçait, selon eux, leur allié kurde. Les Etats-Unis sont "prêts à explorer la possibilité d'établir avec la Russie des mécanismes communs" de stabilisation de la Syrie, dont des zones d'exclusion aérienne et une "livraison coordonnée de l'aide humanitaire", avait souligné le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson à la veille du sommet.