L'annonce d'une rencontre historique entre les présidents américain Donald Trump et nord-coréen Kim Jong-Un est certes une réelle avancée diplomatique, souligne samedi la presse française, cependant sceptique sur d'éventuels résultats.
Une "grande avancée diplomatique". Cette annonce, survenant "après des mois d'escalade verbale et balistique, suscite autant le scepticisme que l'espoir", résume Libération. "Qui peut se plaindre ?", d'une telle réunion, écrit dans Libé Laurent Joffrin, pour qui toutefois : "ce sommet" reste "nimbé de mystère."
Dans "ce projet d'entretien bilatéral direct", Laurent Bodin, de l'Alsace, voit "une grande avancée diplomatique". Mais pour lui, le "hic est que personne ne peut affirmer qu'un pas a été véritablement effectué en faveur d'un dialogue constructif, voire d'une paix destinée à être durable".
Difficile d'imaginer la Corée du Nord abandonner son programme nucléaire. "On préfère évidemment ce moment de détente à la récente période d'affrontements", reconnaît Jean-Michel Bretonnier, de La Voix du Nord. Avant de se demander "ce qui pourra bien sortir de cette étonnante rencontre", car pense-t-il : "On voit mal la Corée du Nord abandonner maintenant ses rêves nucléaires".
Certes, "il y a du rabibochage dans l'air. Mais il est permis de douter" que le président nord-coréen "lâche ses joujoux nucléaires", prévient Florence Chédotal, de La Montagne. Et Patrick Saint-Paul, du Figaro, de rappeler que "la 'dénucléarisation' de la Corée du Nord sera bien le plat de résistance des discussions". Et "Kim ne renoncera pas à l'arme atomique", assène Jean-Marcel Bouguereau, de La République des Pyrénées. Puis de poursuivre en ironisant : "On peut donc être élu à la Maison-Blanche et croire encore au père Noël."
"Tenter un rapprochement ne peut a priori être que bénéfique. Mais, il ne faut pas se leurrer, une éventuelle rencontre ne résoudra pas tous les problèmes", alerte Christophe Bonnefoy, du Journal de la Haute-Marne. "Qu'importe ! Nous voulons croire que la raison peut, au moment où on l'attend le moins, influer sur le cours de l'Histoire", conclut Bernard Maillard, du Républicain Lorrain.