L'enquête publique sur l'incendie de la tour Grenfell, survenu en juin 2017 à Londres, se penche à partir de lundi sur les causes de la tragédie après avoir entendu les proches des victimes pendant deux semaines. Cinq rapports d'experts sont publiés à cette occasion, étudiant notamment l'efficacité des mesures de protection anti-incendie dans le bâtiment ou les raisons de la propagation rapide des flammes jusqu'au sommet de la tour, au 24ème étage.
72 victimes. Le feu, survenu le 14 juin 2017, était parti d'un congélateur défectueux au quatrième étage avant de se propager à grande vitesse au reste du bâtiment. Il a fait 72 morts - l'une des victimes, d'abord hospitalisée, est décédée en janvier. La journée de lundi sera consacrée à une prise de parole du juriste Richard Millett, qui dirige les débats, après plusieurs jours de témoignages des proches des victimes.
Revêtement mis en cause. Une déclaration de l'entreprise Harley Facades, qui a installé le revêtement sur la façade de la tour, sera également lue au cours de la journée. Le revêtement, composé de plaques de composite d'aluminium et polyéthylène (plastique), a été en particulier mis en cause dans la virulence de l'incendie.
"La tragédie a détruit nos vies". Au cours de la semaine, l'ex-juge Martin Moore-Bick, qui préside cette enquête publique, entendra les dépositions de la police de Londres, des représentants du conseil local de Kensington et Chelsea, d'entreprises impliquées dans la réfection du bâtiment, et des avocats des familles affectées par la catastrophe. "C'est le début d'un long chemin vers la justice", a souligné Grenfell United, la principale association rassemblant les anciens habitants de la tour. "La tragédie a détruit nos vies et nos communautés. Ce qui la rend encore plus difficile est de savoir que ces morts étaient évitables".