La Première ministre britannique Theresa May réunit son gouvernement en urgence jeudi après-midi pour discuter d'une éventuelle participation du Royaume-Uni à des frappes américaines en Syrie sans attendre un vote du Parlement, mais cette action divise son pays.
Une attaque "qui ne peut rester sans réponse". Selon ses services, Theresa May a convoqué ses ministres pour "discuter de la réponse à apporter aux événements en Syrie", où le régime de Bachar al-Assad aurait perpétré une attaque chimique sur la ville rebelle de Douma, faisant une quarantaine de morts selon Washington et ses alliés. "Tout indique que le régime syrien est responsable" de cette attaque "barbare", a déclaré la cheffe du gouvernement mercredi. "Le recours à des armes chimiques ne peut rester sans réponse", a-t-elle poursuivi. "Nous allons travailler avec nos alliés les plus proches sur la manière d'assurer que les responsables rendent des comptes".
Donald Trump a averti mercredi d'une riposte occidentale imminente, annonçant dans un tweet l'arrivée de missiles "beaux, nouveaux et 'intelligents'". La France va annoncer "dans les prochains jours" une "décision" en accord avec ses alliés américain et britannique, qui viserait "les capacités chimiques" du régime de Damas. Une telle action militaire des Américains, soutenus par la France et possiblement le Royaume-Uni, s'inscrit dans un contexte de Guerre froide entre l'Ouest et la Russie.
Des sous-marins positionnés près de la Syrie ? Selon les quotidiens conservateurs Times et Daily Telegraph, Theresa May devrait recevoir le soutien de ses ministres, d'autant que le Royaume-Uni a bénéficié de la solidarité occidentale face à la Russie après l'empoisonnement d'un ex-agent double russe en Angleterre début mars, attribué par Londres à Moscou. Des sous-marins de la Royal Navy armés de missiles de croisière seraient même en train de se positionner à portée de tir de la Syrie, ont affirmé plusieurs quotidiens britanniques.