Plus de 70.000 personnes se retrouvent sans domicile et dorment dans des abris de fortune manquant de nourriture, d'eau potable et de médicaments, trois jours après le séisme meurtrier sur l'île indonésienne de Lombok, ont indiqué mercredi les autorités. Le tremblement de terre de magnitude 6,9 survenu dimanche soir a tué au moins 131 Indonésiens, selon un bilan officiel actualisé mercredi.
Un bilan qui risque encore de s'alourdir. "Nous estimons que le bilan de 131 (morts) va continuer d'augmenter", a déclaré un porte-parole de l'Agence nationale de gestion des catastrophes, Sutopo Purwo Nugroho. Le précédent bilan faisait état de 105 morts.
"Les efforts pour évacuer des gens se sont intensifiés, mais il y a encore beaucoup de problèmes sur le terrain", a déclaré mercredi un porte-parole de l'Agence nationale de gestion des catastrophes, Sutopo Purwo Nurgroho. "Le nombre de victimes continue d'augmenter. Plus de 70.000 personnes ont été évacuées et des dizaines de milliers de maisons ont été détruites", a-t-il ajouté.
Des ressources humaines "limitées". Les équipes de secours continuaient de déblayer des débris de bâtiments effondrés à l'aide d'excavateurs, faisant craindre une hausse du bilan des victimes. La province des Petites îles de la Sonde occidentales, où se trouve Lombok, manque cruellement de nourriture, de médicaments et de personnel médical, a indiqué le gouverneur, Muhammad Zainul Majdi. "Nos ressources humaines sont limitées. Il faut des auxiliaires médicaux dans les abris de fortune et d'autres doivent être mobiles", a-t-il déclaré. "L'ampleur de ce tremblement de terre est énorme pour nous ici, dans les Petites îles de la Sonde occidentales, c'est notre première expérience" de la sorte, a encore dit le gouverneur.
Des villages rasés de la carte. Dans certaines parties de l'île d'une superficie de quelque 4.700 kilomètres carrés, des villages ont été presque entièrement détruits. "Certains villages que nous avons visités sont détruits à presque 100%, toutes les maisons se sont effondrées, les routes sont fissurées et les ponts se sont écroulés", a déclaré un porte-parole de la Croix rouge indonésienne, Arifin Muhammad Hadi. Des abris de fortune ont été aménagés au bord de routes ou dans des rizières, mais de nombreux agriculteurs sont réticents à l'idée de quitter leurs maisons endommagées et d'abandonner leur cheptel.