Le président sud-coréen Moon Jae-In a annoncé avoir proposé de reporter à l'après Jeux olympiques des exercices militaires conjoints avec les États-Unis qui ne manquent jamais de rendre Pyongyang furieux.
Repousser les tensions avec la Corée du Nord. Il s'agit de la première confirmation que Séoul cherche à repousser les manœuvres annuelles Key Resolve et Foal Eagle, qui débutent généralement fin février ou début mars et durent jusqu'à fin avril. Mais la Corée du Sud accueille les JO d'hiver à Pyeongchang du 9 au 25 février tandis que les Jeux paralympiques commencent le 9 mars.
La Corée du Nord est à tout juste 80 kilomètres de Pyeongchang, de l'autre côté de la frontière fortement militarisée. Les tensions redoublent toujours au moment des exercices conjoints que le Nord considère comme la répétition de l'invasion de son territoire.
Une proposition à l'étude. Moon Jae-In a déclaré mardi à la télévision américaine NBC que les deux alliés envisageaient de reporter les manœuvres. "J'ai fait une proposition en ce sens aux États-Unis et ils sont en train de l'étudier", a-t-il déclaré au moment de se rendre à Pyeongchang pour y faire la promotion des Jeux. "Toutefois, tout dépendra du comportement du Nord". Il a également exprimé l'espoir que l'événement puisse contribuer à réduire les tensions qui sont à des sommets en raison des tirs de missiles et essais nucléaires nord-coréens.
Les "Olympiades de la paix". Les organisateurs des JO, comme le gouvernement, aimeraient que le Nord participe à ce qu'ils présentent comme les "Olympiades de la paix". Mais la participation ou la non participation de Pyongyang aux compétitions sportives organisées au Sud a toujours été tributaire de la situation politique et militaire sur la péninsule. Le mystère plane toujours sur les intentions nord-coréennes. Deux couples de patineurs artistiques nord-coréens se sont qualifiés.
Des JO en forme de tentative de réconciliation ? Le mois dernier, le ministre sud-coréen de l'Unification Cho Myoung-Gyon avait prévenu que le Nord pourrait porter "un coup fatal" en lançant un missile par exemple en amont de la compétition. Le président sud-coréen a toutefois assuré : "les touristes étrangers qui viennent pour les JO d'hiver de Pyeongchang n'ont pas à s'inquiéter de la sécurité. Je ne crois pas que la Corée du Nord fasse quoi que ce soit qui puisse porter atteinte aux Jeux. Tout est désormais en place et j'espère que les JO seront l'occasion d'apaiser les tensions avec le Nord", a-t-il conclu.