Une "étape capitale", "nécessaire", un "événement positif". Mardi, après le sommet historique entre Donald Trump et Kim Jong Un, certains acteurs de la scène internationale, au premier rang desquels la Russie, l'Union européenne et le Japon, ont réagi.
"Une nouvelle histoire" pour la Chine. La Chine, principale alliée de la Corée du Nord, a salué le sommet, appelant à nouveau à une "dénucléarisation totale" de la péninsule. Pékin a aussi évoqué un allègement des sanctions internationales imposées à Pyongyang ces dernières années pour le forcer à renoncer à ses programmes nucléaire et balistique.
"Aujourd'hui, le fait que les plus hauts dirigeants des deux pays soient assis côte à côte pour des pourparlers d'égal à égal a un sens important et constitue le début d'une nouvelle histoire", a déclaré devant la presse le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.
"La Chine s'en félicite et apporte son soutien", a ajouté le ministre, interrogé pour savoir si Pékin était marginalisé par le rapprochement entre Washington et Pyongyang. "Il s'agit d'un objectif que nous avons espéré et pour lequel nous avons travaillé".
Pour le Japon, c'est un "premier pas". Proche voisin de la péninsule coréenne, le Japon a salué l'accord sur une dénucléarisation de la péninsule coréenne signé lors d'un sommet historique à Singapour entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, y voyant un "premier pas". Dans ce document, le dirigeant nord-coréen s'engage à une "dénucléarisation complète de la péninsule coréenne". Mais la formulation de la déclaration commune reste assez vague en termes de calendrier. Elle ne précise pas non plus que la dénucléarisation doit être "vérifiable et irréversible", comme le réclamaient les États-Unis avant le sommet de Singapour.
"Je voudrais remercier le président Trump d'avoir clairement présenté la question des enlèvements", a aussi déclaré Shinzo Abe dans une allusion aux ressortissants japonais, dont des adolescents, kidnappés par les services secrets nord-coréens dans les années 1970 et 1980 pour former des espions à la langue et la culture japonaises. Shinzo Abe avait à plusieurs reprises insisté sur ce sujet de la recherche de ces personnes, le présentant comme une priorité. En réponse à une question, Donald Trump a indiqué au cours d'une conférence de presse après le sommet que le sort des Japonais kidnappés avait été évoqué mais ne figurait pas dans l'accord.
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Moscou loue un "événement positif". Le sommet sans précédent entre Donald Trump et Kim Jong Un à Singapour est un événement "positif", a considéré mardi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. "Nous avons regardé la télévision, suivi les commentaires qu'ont fait les deux parties. Nous n'avons pas vu les documents, je crois qu'ils ne sont pas encore publiés. Mais le seul fait que cette rencontre a eu lieu est, bien sûr, positif", a déclaré Sergueï Lavrov, cité par l'agence Ria Novosti.
L'Union européenne salue "une étape capitale et nécessaire". De son côté, l'Union européenne a salué cette rencontre historique comme une "étape capitale et nécessaire" vers une dénucléarisation de la péninsule coréenne.
"Today’s summit between the President of the US and the leader of the Democratic People’s Republic of Korea (#DPRK) reaffirms our strong conviction that diplomacy is the only way forward towards lasting peace on the Korean Peninsula" @FedericaMoghttps://t.co/IfeF02a45q
— European External Action Service - EEAS (@eu_eeas) 12 juin 2018
"L'objectif ultime, partagé par l'ensemble de la communauté internationale et exprimé par le Conseil de sécurité des Nations unies, demeure la dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible de la péninsule coréenne. La déclaration commune signée aujourd'hui par les dirigeants des États-Unis et de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, nom officiel de la Corée du Nord) indique clairement que cet objectif peut être atteint", s'est félicitée la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini dans un communiqué.