La Marine argentine a annoncé qu'elle mettait officiellement fin jeudi à ses opérations de recherche d'éventuels survivants parmi les 44 membres de l'équipage du sous-marin porté disparu il y a deux semaines dans l'Atlantique sud. Elle continuera en revanche à rechercher le submersible lui-même, dans l'Atlantique sud, à 450 kilomètres des côtes de Patagonie, a ajouté son porte-parole Enrique Balbi.
Pas d'"élément de naufrage". S'il n'était pas possible de confirmer avec certitude la mort de l'équipage du San Juan, le porte-parole de la Marine Enrique Balbi a souligné que les recherches menées par une coalition internationale n'avaient "pas permis de découvrir le moindre élément de naufrage dans les zones explorées" et qu'elles avaient duré "deux fois plus longtemps" que le temps de survie estimé des marins à bord du submersible. Enrique Balbi a donc annoncé que la phase de "recherche et se secours" était terminée et qu'elle était suivie à présent d'une phase de recherche du sous-marin, probablement à 900 mètres de fond.
"Je continue d'espérer". "L'espérance de vie est de zéro. Nous sommes au milieu d'une tragédie. L'ambiance au sein de la Marine est à la consternation absolue, angoisse et douleur. Nous avons perdu 44 camarades", a dit à l'AFP un officier de la Marine argentine qui a requis l'anonymat. "Ils viennent de jeter par dessus bord le dernier espoir que nous avions", a dit Luis Tagliapietra, père de Damián Tagliapietra, un marin de 27 ans. Avocat, il s'est constitué partie civile en représentation de huit familles dans le cadre de l'instruction de la juge fédérale Marta Yañez. D'autres ne veulent pas admettre la nouvelle. Jorge Villareal, père du lieutenant Fernando Villareal, 38 ans : "je continue d'espérer et d'avoir la foi. Notre optimisme est intact indépendamment de ce qui peut se dire".
Le mystère reste entier.Dans son dernier message, le 15 novembre à 07h30 locales, le San Juan avait indiqué avoir eu une avarie à ses batteries mais qu'elle avait été maîtrisée. Un incident semble être survenu lorsque de l'eau de mer est entrée dans le navire par le schnorkel (tube qui permet aux sous-marins équipés de moteurs diesel, comme le San Juan, de faire fonctionner ces moteurs tout en étant en immersion). Peu après, une explosion sous-marine a été enregistrée à proximité de la dernière position donnée par le sous-marin.