La nouvelle priorité du régime de Bachar al-Assad est de reprendre la province d'Idleb (nord-ouest), actuellement contrôlée par les rebelles et des djihadistes, a affirmé dans la presse russe le dirigeant syrien qui a aussi menacé de "liquider" les secouristes des Casques blancs.
Idleb est presque totalement entourée par le régime. Située dans le nord-ouest de la Syrie, près de la frontière turque, la province d'Idleb est presque totalement entourée de territoires contrôlés par le régime d'Assad et abrite entre autres des rebelles qui sont venus s'y réfugier dans le cadre d'accords de reddition. "Idleb est désormais notre but, mais ce n'est pas le seul", a déclaré le président Assad, cité par les agences de presse de Russie, allié stratégique de Damas qui intervient militairement à ses côtés depuis 2015.
Idleb, une des priorités de l'armée. "L'armée, et c'est à sa discrétion, décidera des priorités et Idleb est l'une de ses priorités", a ajouté le dirigeant syrien. "Il y a bien entendu des territoires dans la partie orientale de la Syrie qui sont contrôlés par différents groupes (...) nous allons donc avancer dans toutes ces régions", a-t-il ajouté. Des combattants affiliés au groupe armé Etat Islamique (EI) conservent encore quelques poches désertiques dans l'est du pays, le long de la frontière avec l'Irak, alors que le régime syrien a repris le contrôle récemment de la Ghouta, région située à proximité de Damas.
Les Casques blancs viennent au secours des victimes en zone rebelle. "Maintenant que nous avons libéré la Ghouta, nous allons en finir avec la libération du sud-ouest de la Syrie", près des frontières avec la Jordanie et Israël, où sont bloqués des Casques blancs qui viennent au secours des victimes d'attaques et de bombardements en zones rebelles. Or Israël a aidé dimanche plus de 400 de ces secouristes bénévoles et leurs familles à rejoindre la Jordanie.
Accusés d'être lié à des groupes djihadistes. Mais quelque 650 membres des Casques blancs, accusés par Damas d'être liés à des groupes djihadistes, sont bloqués dans le sud syrien, a indiqué le groupe dans un communiqué, soulignant qu'une deuxième évacuation n'était pas prévue. "Ou bien ils rendent les armes dans le cadre de l'amnistie en vigueur depuis quatre ou cinq ans, ou bien ils seront liquidés comme les autres terroristes", a déclaré le président syrien, appelant les millions de Syriens poussés à l'exil depuis le début du conflit en 2011 à rentrer au pays malgré la guerre.