Un premier convoi d'aide humanitaire est entré lundi dans le fief rebelle de la Ghouta orientale, où les quelques 400.000 habitants sont assiégés par l'armée syrienne et subissent de graves pénuries, a indiqué lundi le Comité international de la Croix-rouge (CICR).
Une aide humanitaire très attendue. "L'aide est enfin en route. Avec tant de souffrances, c'est une course contre la montre pour atteindre les gens de la Ghouta orientale", a tweeté le président du CICR, Peter Maurer. Quelques minutes plus tôt, Robert Mardini, chef des opérations du CICR au Moyen-Orient, avait lui aussi tweeté : "Enfin... Un convoi du Croissant-Rouge syrien, du CICR et de l'ONU transportant de l'aide désespérément nécessaire pour des dizaines de milliers de personnes se dirige vers la Ghouta orientale, en Syrie".
Le convoi parvenu à un point de contrôle. Le convoi comprend 46 camions et transporte des aides médicales et de la nourriture pour 27.500 personnes, selon l'ONU. Il est arrivé au niveau du secteur d'Al-Wafidine, point de contrôle mis en place par les Russes et Syriens pour le couloir humanitaire vers la Ghouta orientale, a précisé dans un tweet Pawel Krzysiek, porte-parole du CICR en Syrie.
Ce couloir est prévu dans le cadre d'une "pause humanitaire" quotidienne de cinq heures annoncée par la Russie et entrée en vigueur mardi dernier pour permettre l'acheminement des aides et la sortie de civils de cette enclave, située près de Damas. Un deuxième convoi doit être envoyé jeudi, selon l'ONU.
Un tiers de la Ghouta aux mains du régime. Sur le terrain, les forces du régime syrien contrôlent désormais un tiers du fief rebelle dans la Ghouta orientale, où une offensive terrestre est en cours pour reprendre aux insurgés leur dernier bastion aux portes de la capitale Damas, a annoncé lundi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU demande une enquête. Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté lundi une résolution demandant l'ouverture d'une enquête sur le siège de l'enclave rebelle par l'armée syrienne, qui a déjà fait plusieurs centaines de victimes civiles. Le texte, proposé par le Royaume-uni, a été adopté par 29 voix sur les 47 États siégeant actuellement au Conseil, contre quatre non et quatorze abstentions.
Un mandat d'un an renouvelable. Ce texte demande que la Commission d'enquête internationale indépendante sur la Syrie "ouvre urgemment une enquête complète et indépendante sur les événements récents" dans cette région. Le mandat de cette commission est renouvelé chaque année par un vote en mars au Conseil des droits de l'homme. Vendredi, le Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, avait "encouragé avec force" les 47 membres du Conseil à renouveler ce mandat au cours de cette session.