Une fatwa lancée par un haut dignitaire religieux saoudien déclarant le jeu d'échecs interdit par l'islam et le qualifiant de perte de temps a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux.
"Ils provoquent l'animosité entre les joueurs". Dans une vidéo extraite d'un programme de télévision et postée en ligne, le grand mufti d'Arabie saoudite, cheikh Abdel Aziz Al-Cheikh, est catégorique concernant le jeu d'échecs. "Les échecs sont interdits", déclare la plus haute autorité religieuse de ce royaume ultra-conservateur. "C'est une perte de temps et d'argent et (ils) provoquent l'animosité entre les joueurs". Les causes de la résurgence de cette vidéo, qui date d'un mois, ne sont pas claires mais les réactions à cette mise en ligne ne se sont pas faites attendre.
Les réactions. "La tentative de l'Arabie saoudite d'interdire les échecs est stupide, nous devrions nous préoccuper davantage de leurs interdictions concernant les droits de l'Homme et la démocratie", a publié le légendaire joueur d'échecs Garry Kasparov sur son compte Twitter. "Le mufti d'Arabie a déclaré les échecs 'haram' (interdit par la religion, ndlr). Apparemment ce jeu requiert l'utilisation de votre cerveau et ça c'est 'haram'", a ironisé sur le même réseau social le producteur de télévision libanais Nasser Fakih. "Ok, et qu'en est-il de la PlayStation et de la Xbox, halal ou haram ?", se demande un utilisateur de Twitter sous le compte @RaKaN4you.
En 2001, le même mufti avait déjà recommandé l'interdiction des jeux d'aventure pour enfants Pokémon qui "s'apparentent à un jeu d'argent en raison de la compétition, impliquant parfois le paiement de sommes d'argents, entre les collectionneurs des cartes".