Donald Trump a affirmé vendredi, aux côtés de la chancelière allemande Angela Merkel, qu'il n'était "pas isolationniste" en matière de commerce mais partisan d'un commerce "équitable". "Je ne suis pas un isolationniste, je suis un partisan du libre-échange mais aussi du commerce équitable, et notre libre-échange a conduit à beaucoup de mauvaises choses" en termes de dette et de déficits, a déclaré le dirigeant américain lors d'une conférence de presse commune avec Angela Merkel à la Maison-Blanche.
Merkel veut la reprise des négociations USA/UE. La dirigeante allemande a elle dit "espérer" la reprise des négociations commerciales entre l'UE et les États-Unis. Elle a également souligné que le "succès des Allemands" sur le plan de l'économie mais aussi sur les questions de sécurité et de paix" allait de paire avec "l'intégration européenne". C'est "quelque chose dont je suis profondément convaincue", a dit Angela Merkel, selon sa traductrice. "Je crois d'autre part que la mondialisation doit être façonnée avec un esprit ouvert", a poursuivi la chancelière. Après de durs propos sur les positions commerciales de Berlin, le président américain a tendu un rameau d'olivier en assurant que sur ce point, "avec l'Allemagne, je crois que nous allons véritablement bien fonctionner".
"Revenir à égalité". "Je dois dire que les négociateurs allemands ont fait un bien meilleur travail que les États-Unis mais j'espère que nous allons revenir à égalité", a-t-il ajouté. "Nous ne recherchons pas la victoire, tout ce que je veux c'est de l'équité. L'Allemagne s'en est très bien sortie dans ses accords commerciaux avec les États-Unis et c'est tout à leur honneur", a dit Donald Trump. "Mais je peux parler d'autres pays, la Chine, virtuellement n'importe quel pays avec lequel nous faisons des affaires, ce n'est pas vraiment ce qu'on pourrait décrire comme bon pour nos travailleurs", a poursuivi Donald Trump, qualifiant à nouveau l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) entre les Etats-Unis, le Mexique et le Canada de "désastre".
Un "fort soutien" à l'Otan
Donald Trump a assuré par ailleurs vendredi à Angela Merkel de son "fort soutien" à l'Otan. "J'ai redit à la chancelière Merkel mon fort soutien à l'Otan tout comme le besoin pour nos alliés de l'Otan de payer leur juste part pour la défense" de l'alliance, a déclaré Donald Trump. La dirigeante allemande a pour sa part assuré que "l'Allemagne devait augmenter ses dépenses" dans l'Otan. "Nous nous engageons aujourd'hui à cet objectif de 2% (du produit intérieur brut, ndlr) jusqu'en 2024", a-t-elle déclaré. "L'an dernier, nous avons augmenté nos dépenses de défense de 8% et nous allons travailler à nouveau là-dessus", a ajouté la chancelière.