Le président américain Donald Trump a abordé le dossier iranien dimanche avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, lors d'un entretien téléphonique au cours duquel il l'a invité à venir à Washington en février.
Le désir de "travailler étroitement". Donald Trump et Benjamin Netanyahou "sont tombés d'accord pour continuer à échanger leurs points de vue sur une série de questions régionales, notamment les menaces que constitue l'Iran", a déclaré la Maison-Blanche, donnant la première indication d'un durcissement de la nouvelle administration américaine vis-à-vis de Téhéran. Dans son entretien avec le président américain, Benjamin Netanyahou "a exprimé son désir de travailler étroitement avec le président Trump pour forger une vision commune afin de faire avancer la paix et la sécurité dans la région", a fait savoir son bureau.
Le "mauvais accord nucléaire" avec l'Iran. Selon Benjamin Netanyahou, qui avait dit qu'il évoquerait également avec Donald Trump la guerre en Syrie, "la première priorité de l'Etat d'Israël est de lever la menace que fait peser le mauvais accord nucléaire conclu par l'Iran" et les grandes puissances dont les Etats-Unis en 2015. Barack Obama avait joué un rôle majeur dans la conclusion de cet accord, alors que Donald Trump l'avait, pendant sa campagne électorale, qualifié d'"un des pires".
"Nous n'avons plus les mains liées". Les deux hommes ont de même convenu qu'une paix israélo-palestinienne ne pouvait être que "négociée directement", a ajouté la Maison-Blanche, le jour même où Israël a relancé la colonisation avec la construction de centaines de logements à Jérusalem-Est. "Les règles du jeu ont changé avec l'arrivée au pouvoir de Donald Trump. Nous n'avons plus les mains liées comme du temps de Barack Obama", critique de la politique de colonisation, a précisé Meïr Turjeman, l'adjoint au maire de la Ville sainte.
Des relations dégradées sous Obama. Benjamin Netanyahou s'était chaudement félicité de l'arrivée au pouvoir de Donald Trump après des relations tendues avec son prédécesseur, pour qui les colonies étaient un obstacle à la reprise des négociations avec les Palestiniens gelées depuis plus de deux ans. La tension avait atteint son paroxysme lorsque le 23 décembre, les Etats-Unis, pour la première fois depuis 1979, n'ont pas mis leur veto à une résolution de l'ONU condamnant les colonies dans les territoires palestiniens occupés par l'Etat hébreu depuis 1967.