Sébastien Lecornu demande des armements disponibles plus rapidement et moins chers, économie de guerre oblige. La semaine dernière, le ministre des Armées a demandé au patron de Nexter, l'entreprise française qui fabrique les canons César livrés à l'armée ukrainienne, de revoir son organisation pour qu'elle soit en mesure d'accélérer les cadences de production.
"Il faut des actes, des signatures"
Aujourd'hui, entre la commande d'un canon César et sa livraison, il faut attendre 18 mois. L'objectif serait d'atteindre la quarantaine d'unités par an, selon un proche du dossier. Dans une logique de production intensive et de carnet de commandes rempli, Sébastien Lecornu souhaiterait aussi, selon les informations d'Europe 1, que les industriels de la défense réduisent leurs marges. "On ne va pas modifier nos organisations actuelles uniquement sur la parole d'un ministre", rétorque un acteur industriel du secteur au micro d'Europe 1. "Il faut des actes, des signatures", poursuit-il.
Un savoir faire particulier
Il faut dire que la plupart des groupes d'armement français doivent bien s'assurer en amont que les fournisseurs et les sous-traitants suivront à la fois en approvisionnement, en matières premières mais aussi en capacités de personnels. D'autant que certaines pièces, des petits bijoux de technologie, sont parfois produites de façon quasi artisanale, tant elles réclament un savoir faire particulier.