Emmanuel Macron a échangé lundi pendant 1h30 avec Vladimir Poutine, en lui demandant l'arrêt des frappes contre les civils et la sécurisation des axes routiers en Ukraine, des points sur lesquels le président russe "a confirmé sa volonté de s'engager", a annoncé l'Élysée. Le président français a appelé Vladimir Poutine "à la demande" de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, avec lequel il s'est entretenu "à plusieurs reprises ces dernières heures", a ajouté la présidence.
"Un arrêt de toutes les frappes contre les civils"
Au cours de l'entretien avec Vladimir Poutine, Emmanuel Macron "a réitéré la demande de la communauté internationale de cesser l'offensive russe contre l'Ukraine, et réaffirmé la nécessité de mettre en œuvre un cessez-le-feu immédiat", selon l'Élysée, au cinquième jour de l'offensive lancée par l'armée russe. "Alors que les discussions commencent entre les délégations russe et ukrainienne" à la frontière ukraino-bélarusse, il a demandé "à ce que soient respectés sur le terrain : un arrêt de toutes les frappes et attaques contre les civils et lieux de résidence, une préservation de toutes les infrastructures civiles, une sécurisation des axes routiers, en particulier la route du sud de Kiev".
Deuxième échange entre Poutine et Macron
"Le président Poutine a confirmé sa volonté de s'engager sur ces trois points", selon la présidence française. Emmanuel Macron a également demandé "le respect du droit international humanitaire et la protection des populations civiles comme de l'acheminement de l'aide, conformément à la résolution portée par la France au Conseil de sécurité de l'ONU". Cet échange est le second entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine depuis le début, le 24 février, de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Ils s'étaient déjà parlés jeudi, avant un sommet exceptionnel de l'Union européenne à Bruxelles.
Au cours de l'échange avec Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron a "de nouveau salué le sens des responsabilités du président ukrainien dans la perspective des négociations qui commencent et alors même que l'Ukraine est agressée par la Russie", souligne l'Élysée dans son communiqué.