SOS Méditerranée a rappelé samedi aux autorités italiennes et européennes qu'il était essentiel de laisser aux ONG humanitaires patrouillant en mer Méditerranée le droit de secourir les migrants, après avoir reçu l'ordre de quitter la zone.
"La présence de bateaux de secours bien équipés est absolument nécessaire." Quelque 1.500 migrants ont tenté de traverser la Méditerranée au cours des deux derniers jours, "ce qui prouve une fois encore que la présence de bateaux de secours bien équipés est absolument nécessaire pour éviter davantage de morts", a déclaré Sophie Beau, vice-présidente de SOS Méditerranée.
Or, selon cette ONG, qui a affrété avec MSF le navire Aquarius pour venir en aide aux milliers de migrants qui tentent chaque année de franchir la Méditerranée pour se rendre en Europe depuis la Libye, il ne lui est pas toujours possible d'accomplir cette mission.
L'Aquarius prié de rejoindre l'Italie. Jeudi, l'Aquarius a embarqué à son bord 69 migrants secourus au large de la Libye, et s'apprêtait à continuer ses patrouilles lorsque ce navire, disposant d'une importante capacité d'accueil, a reçu l'ordre vendredi matin de faire route vers un port italien pour débarquer ces migrants secourus.
En raison du beau temps, qui prédomine actuellement au large de la Libye, favorisant les départs, l'Aquarius "a communiqué à plusieurs reprises aux autorités de coordination des secours sa disponibilité à reprendre les patrouilles". Mais les autorités ont donné l'ordre au navire de rejoindre la Sicile, privant la zone pendant plusieurs jours de l'apport d'un navire apte à procéder à des opérations de secours, selon l'ONG.