Jean Dujardin fait son grand retour au cinéma mercredi 5 octobre avec Novembre, le nouveau film évènement de Cédric Jimenez. Sept ans après les attentats ayant ciblé le Stade de France, le Bataclan et des terrasses parisiennes, le réalisateur a décidé de s'emparer du sujet en narrant la traque des terroristes par les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste de la PJ.
"Nous étions au restaurant, c'était très joyeux, puis plus du tout"
L'intrigue se déroule durant les cinq jours qui ont précédé l'assaut à Saint-Denis, où s'étaient réfugiés les assassins. Dans ce long-métrage, Jean Dujardin incarne un des policiers aux côtés de Sandrine Kiberlain et Anaïs Demoustier. Invité au micro de Dimitri Pavlenko ce mardi matin sur Europe 1, l'acteur de 50 ans a raconté ses souvenirs des évènements.
"J'étais à Beaune avec Claude Lelouch, pour présenter le film Un plus Une avec Elsa Zylberstein. Nous étions au restaurant, c'était très joyeux, puis plus du tout. On est partis très vite, on devait faire un débat", se remémore-t-il. "Ensuite, à l'issue de la projection, on est rentrés au petit matin dans Paris, un Paris vide, avec des gens assis sur les trottoirs, hagards, en pleurs".
"C'était sans issue à ce moment-là"
Jean Dujardin explique avoir très rapidement retrouvé sa famille. "On va chercher du refuge et puis on va se recueillir. J'habitais à côté du Bataclan et je suis allé là-bas poser une bougie" raconte-t-il au micro de Dimitri Pavlenko. "J'ai discuté avec mes enfants pour essayer d'éclairer un peu mais c'était tellement le brouillard. C'était sans issue à ce moment-là. C'était très dur et ça l'est encore", confie-t-il avec émotion.
Dans une interview accordée à RTL la semaine dernière, l'acteur avait tenu à se défendre face aux accusations de récupération visant les équipes du film Novembre. "Il y a des mauvais procès que l'on peut vous faire pour un film. On n'en fait pas un commerce, arrêtez de nous prendre pour des idiots. Il y a des gens qui ont bien travaillé pour ça. Et je peux vous dire que le film parle justement d'autre chose, de plutôt positif dans son collectif. Si on était parfois un peu plus dans cette collectivité, ça nous ferait du bien", avait-il déclaré.
Parler d'une période douloureuse avec respect
Sur Europe 1 ce mardi matin, la star insiste : "L'idée aussi est de parler effectivement de cette période très douloureuse, de la respecter, de la regarder mais, mais aussi de parler d'un collectif inouï", explique-t-elle. "Parce que s'il n'y avait pas ce collectif, ça serait le chaos. S'il n'y avait pas ces gens-là à ce moment là, ça serait le chaos", conclut Jean Dujardin, rendant ainsi hommage aux policiers et enquêteurs mobilisés pendant les attentats.