Elle est devenue le visage de la défaite face au Front national. La candidate UMP Catherine Delzers s’est sèchement inclinée dimanche lors du deuxième tour de l’élection cantonale partielle, ne recueillant que 46% des voix contre 54% à son adversaire, le frontiste Laurent Lopez. Une défaite que Catherine Delzers refuse d’assumer seule. Pour elle, le contexte national, mais aussi l’attitude des barons parisiens sont aussi des causes de la victoire du FN.
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"Les discours nationaux n’ont rien fait pour nous arranger". Cantonale partielle isolée dans le calendrier politique, l’élection de Brignoles a fait l’objet de toutes les attentions au niveau national. Une nationalisation du scrutin qui n’a pas aidé, selon Catherine Delzers. "Les discours nationaux n’ont rien fait pour nous arranger", a-t-elle estimé dès dimanche soir, interrogée par Europe 1. "Je dirais à tous les politiques : ‘en ce moment, le peuple gronde et il faudrait bien l’entendre. Ils vont devoir effectivement comprendre qu’il va falloir ouvrir les yeux, parce que la menace est lourde", a-t-elle prévenu.
"Le front républicain ne s’est pas matérialisé". Catherine Delzers reproche aussi aux états-majors parisiens de ne pas en avoir fait assez. "Nous n’avons pas été suffisamment soutenus par les nôtres. Le front républicain ne s’est pas matérialisé sur le terrain", a-t-elle déploré. "Si on décide d’un front républicain, il faut le montrer en visuel aux électeurs, il faut être présent, il faut que les élus, même les élus nationaux, reviennent sur le terrain. On ne peut pas s’occuper des électeurs, de la population, en restant dans les QG", a-t-elle pesté. "C’est vrai qu’on risque de prendre des tomates, mais ce n’est pas ça le problème. Le problème c’est : on est politique ou on ne l’est pas." Et d’insister pour conclure : "Toutes les têtes d’affiche ne nous ont pas assez soutenus. Ils ne sont plus assez proches du terrain."