Les députés partent en vacances mardi, jour qui signe la fin de la session parlementaire extraordinaire de juillet. Cette dernière, lancée pour mettre en œuvre les premières réformes de la nouvelle majorité, a donné priorité à la fiscalité.
Exit la tva sociale, la défiscalisation des heures supplémentaires, l’allégement de l’ISF etc… la majorité de gauche fait table rase du Sarkozysme. Ce premier collectif budgétaire voté sous l’ère François Hollande prévoit une hausse d’impôts de 7,2 milliards, et un gel des dépenses à hauteur d’1,5 milliard.
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"Un contraste total avec le Sarkozysme"
Sur le front sociétal, le parlement a rétabli le délit de harcèlement sexuel, avec une définition élargie et plus précise. Mais c’est le changement de style que le PS souhaite mettre en avant.
"Nous avons mis en place une méthode qui est très différente de celle du quinquennat Sarkozy, caractérisée par l’institutionnalisation des privilèges et l’injustice. On voit bien qu’il y a là un contraste totale entre les trois premiers mois de la majorité Fillon et les trois premiers mois de la majorité Ayrault", tacle le patron des députés PS Bruno Le Roux, au micro d’Europe1.
"Une politique stérile de la gauche"
Mais en coulisse, certains députés de la majorité regrettent un calendrier plus light que prévu, avec une absence de réforme bancaire ou de loi sur le mariage homosexuel. La droite dénonce, elle, une "politique stérile", par la voix du député UMP de l’Eure Bruno Le Maire, invité d’Europe1. "Jean Marc Ayrault et ses ministres se sont donnés un mal de chien à détricoter les mesures mises en place par Nicolas Sarkozy. Cela ne fait pas une ligne politique pour la France. À quand les mesures structurelles, les décisions fortes pour faire face à la crise ?", s’interroge l’ancien ministre de l’Agriculture de Nicolas Sarkozy.
Le gouvernement le promet : à la rentrée, cap sur l’emploi avec une première loi sur la création de 100.000 emplois d’avenir, l’une des promesses phares de François Hollande pendant la campagne présidentielle.
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