Bayrou « sous la surveillance » du Parlement et du RN, assure Bardella
Jordan Bardella a affirmé ce samedi que le nouveau Premier ministre, François Bayrou, sera "sous la surveillance" du Parlement et du Rassemblement national. C'était déjà le cas pour Michel Barnier, comme l'avait affirmé le RN quelques mois auparavant.
Le nouveau Premier ministre, François Bayrou, sera "sous la surveillance" du Parlement et "du premier groupe de députés à l'Assemblée nationale", celui du Rassemblement national, a affirmé samedi le président du RN, Jordan Bardella, dans une courte vidéo postée sur X.
"Nous souhaitons pouvoir être reçus rapidement par le Premier ministre afin de lui exposer les attentes qui sont celles des millions d'électeurs qui ont voté pour le Rassemblement national", a-t-il ajouté, en rappelant les "lignes rouges" du RN, que ce soit sur le "pouvoir d'achat", la sécurité ou encore la proportionnelle.
Selon M. Bardella, François Bayrou est "à la tête d'un gouvernement qui n'a pas de légitimité démocratique dans le pays, qui n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale" et qui va donc "devoir dialoguer avec l'ensemble des forces politiques présentes au Parlement".
Vers un accord de non-censure
Le RN avait déjà affirmé au sujet du gouvernement de Michel Barnier qu'il était "sous surveillance" du RN, formule qui s'est traduite en acte avec la chute du gouvernement de ce dernier la semaine passée.
Mais un consensus s'est dégagé mardi, à l'occasion d'une réunion à l'Elysée de l'ensemble de l'arc politique hors RN et LFI, pour que le nouveau gouvernement ne dépende plus du Rassemblement national. Les uns et les autres s'engageant sur la voie d'un accord de non-censure qui assure une plus grande longévité au successeur de M. Barnier.
Le numéro 2 du PS Pierre Jouvet a insisté sur ce point dans une interview à L'Opinion vendredi: "nous demandons que le gouvernement ne se place d'aucune manière dans les mains du Rassemblement national, en reprenant tout ou partie de son agenda xénophobe et anti-immigration", a-t-il affirmé.
Selon une information de L'Express, M. Bayrou et la cheffe de file du RN, Marine Le Pen, se sont entretenus mercredi par téléphone, le premier proposant à la seconde "la proportionnelle rapide contre la non-censure". Cette information n'a pas été confirmée par leurs entourages.