Malgré les critiques, François Fillon a choisi de maintenir le cap. Officiellement, du moins. Le candidat de la droite à l'Élysée a assuré mardi qu’il appliquerait son programme économique "radical" s’il venait à être élu en mai prochain.
"Sa ligne de fond, il faut absolument la garder". "François Fillon a une ligne qui lui a permis de gagner la primaire. Il faut qu’il reste sur cette ligne", encourage Christian Jacob, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale. "Après, au fil du temps, il faut l’enrichir. C’est comme ça que se passe une campagne présidentielle. Mais la ligne de fond qui est la sienne, il faut absolument la garder", insiste-t-il dans le Club de la presse.
Ne lui faisons pas des procès d’intention à tout-va
"Ça n’est pas une maladie honteuse d’être chrétien". Invité du 20 Heures de TF1 mardi, François Fillon avait également affirmé être "gaulliste" et "de surcroît chrétien" : "Cela veut dire que je ne prendrai jamais une décision qui sera contraire au respect de la dignité humaine, au respect de la personne, de la solidarité", avait-il précisé. "Ça n’est pas une maladie honteuse d’être chrétien", juge Christian Jacob. "Je pense que c’est une phrase parmi d’autres qui montre son action de solidarité. Ne lui faisons pas des procès d’intention à tout-va", défend le député de Seine-et-Marne.
François Fillon n’en demeure pas moins la cible principale de ses adversaires politiques. "Depuis sa victoire, Fillon est tombé dans un trou, il est congelé, il ne bouge plus", a notamment raillé Marine Le Pen mercredi, quand Manuel Valls a de son côté qualifié le programme du candidat de la droite de "vaste purge".