Qui prendra la tête des Républicains au mois de décembre ? La question occupe les esprits à droite, après le départ de Christian Jacob et la décision de Laurent Wauquiez de ne pas se présenter pour lui succéder. Pour l’instant, les candidats au poste ne se bousculent pas, ce qui pose la question de l’incarnation du parti.
Rassembler
Car beaucoup misaient sur Laurent Wauquiez pour tenter de relancer la machine LR. Le patron de la région Auvergne Rhône-Alpes présentait l’avantage d’avoir la légitimité des urnes, d’être populaire chez les militants, et surtout d’être un candidat crédible pour la présidentielle dans cinq ans.
Pour Annie Genevard, présidente par intérim du parti, le futur élu devra avant tout rassembler les différentes sensibilités. "Je pense que notre formation politique héritière du gaullisme a toujours fait coexister de façon parfaitement compatible les questions régaliennes avec la volonté d’une solidarité bien comprise, l’importance donnée au travail et sa rémunération. Je pense que ce sont des fondamentaux dont il n’aurait pas de sens de les faire s’opposer les uns aux autres", explique-t-elle.
Date limite de candidature début octobre
Les querelles de ligne, c’est pourtant ce qui guette les Républicains si Aurélien Pradié ou Éric Ciotti venaient à s’affronter, l’un tenant d’une droite attentive aux thématiques sociales, l’autre très axé sur les questions de sécurité. Alors en attendant, d’autres personnalités consultent leur entourage. Michel Barnier ambitionne notamment de conduire la droite aux Européennes dans deux ans.
Et si aucun des noms cités ne venait à s’imposer, Annie Genevard, forte de sept mois à la tête du parti en décembre, pourrait être tentée de rester à son poste. La date limite pour déposer sa candidature est fixée au 3 octobre.