Le président des Républicains Christian Jacob a rejeté mardi, avant sa rencontre avec Emmanuel Macron, toute idée de pacte de gouvernement, assurant que LR ne serait pas la "roue de secours" de la majorité.
"On n'a pas vocation de béquille"
"Que M. Macron mettre des propositions sur la table", a affirmé sur France Inter M. Jacob, qui était le premier chef de parti reçu par le chef de l'Etat à 10 heures. Mais il a rappelé la position de LR martelée depuis le deuxième tour des législatives: "nous sommes dans l'opposition" et "nous y restons". "On n'a pas vocation de béquille ou de roue de secours", a-t-il ajouté, rejetant l'idée d'un pacte gouvernemental : "la réponse ne sera pas dans les combines et les magouilles".
"Macron a été dans une arrogance et une suffisance permanentes"
M. Jacob a eu des mots très durs envers Emmanuel Macron, "président dans la tactique, qui a instrumentalisé les extrêmes (...) sur le thème 'c'est moi ou le chaos'", qui "a été dans une arrogance et une suffisance permanentes", et n'a eu "qu'une idée, de nous détruire".
"Et maintenant il appelle au secours? Il fallait qu'il y pense avant, peut-être", a-t-il ajouté. Selon lui, "on est dans un contexte qu'on n'a jamais connu. La responsabilité entière est celle du président de la République". Dans l'opposition "à chaque fois nous serons force de proposition, charge au gouvernement de les accepter ou pas", a assuré M. Jacob. Mais "nous resterons sur la ligne qui est la nôtre. On ne va pas avoir dit quelque chose pendant deux mois de campagne et ensuite faire autre chose", a-t-il averti.