Que vont faire Les Républicains après ces élections législatives qui les crédite de 65 à 80 députés ? Le président des Républicains, Christian Jacob, qui a assuré que son parti resterait "dans l'opposition". "Pour ce qui nous concerne, nous avons fait campagne dans l'opposition, nous sommes dans l'opposition, nous resterons dans l'opposition", a martelé le président LR, depuis le siège du parti.
La question devrait animer les prochaines semaines. Le camp présidentiel a d'ores et déjà perdu sa majorité absolue, et va devoir composer avec d'autres forces politiques s'il veut en constituer une. Et les regards se tourneront forcément vers LR, qui a fourni les deux premiers ministres du premier quinquennat Macron, Édouard Philippe et Jean Castex. "Depuis des semaines, je répète qu'un pacte de gouvernement est vital entre Macron et LR afin de lutter contre la montée des extrêmes", a d'abord tweeté le maire de Meaux, avant de préciser plus tard sur France 2 qu'il souhaitait "un pacte de gouvernement" aux "conditions" de sa famille politique.
"Pas question de se compromettre"
"Il n'est pas question de se compromettre, il est question d'exiger que le président descende de son piédestal car là le roi est nu", a déclaré Jean-François Copé, évoquant un "rendez-vous historique" pour Les Républicains : "un parti de gouvernement qui ne gouverne pas pendant 15 ans ce n'est plus un parti de gouvernement".
"Nous avons fait campagne dans l'opposition, nous sommes dans l'opposition, nous resterons dans l'opposition", a martelé de son côté le président du parti Christian Jacob, depuis le siège du parti, évoquant une position "personnelle" de Jean-François Copé et de "très bons résultats" avec "vraisemblablement une soixantaine de députés" pour son parti.
"Je ne crois pas que l'on puisse être la roue de secours du macronisme en déroute", a abondé le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti. "Les Français veulent des hommes et des femmes droits, il faut arrêter les caricatures, arrêter d'ostraciser une partie de l'électorat français", a-t-il fait valoir. Dans la soirée, d'autres responsables LR ont affirmé que leur parti resterait dans l'opposition, à l'instar du secrétaire général Aurélien Pradié ou du vice-président Gilles Platret.