Le "grand débat national" organisé par le président Emmanuel Macron face au mouvement des "gilets jaunes" débute mardi, mais déjà, en région, de nombreuses initiatives fleurissent. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, par exemple, un forum régional numérique a été mis en place.
Des questionnaires envoyés par SMS. Il s'agit d'une plateforme participative, consultable via les réseaux sociaux et les téléphones portables, animée par la région, pour tenter de nouer le dialogue avec ses habitants. L'administration compte ainsi prendre leur avis sur des sujets aussi variés que les transports, les énergies nouvelles ou encore l'éducation, à l'aide de questionnaires envoyés par mail ou SMS.
"On peut reprocher - ça, je l'ai bien compris - aux élus de ne pas être en contact avec la population", explique le président du conseil régional, Renaud Muselier. "Donc, l'idée, c'est de faire une plateforme participative numérique, qui permettent de la consulter. Par exemple, en ce qui concerne la liaison Toulon-Marseille en TER, il y a un certains nombres de questions : savoir si elle est sécurisée, si le service est de qualité... C'est un échange pour prendre les meilleurs décisions", précise-t-il. Le moyen, pour le politique, de prendre la température sur le terrain, sur des thèmes précis.
"Un morceau de sparadrap sur une hémorragie". Mais à Marseille, où notre journaliste est allée à la rencontre des habitants, l'idée laisse dubitatif. "Le concept est bien, mais après, à quoi ça va aboutir?" s'interroge une riveraine. "On se sent consultés, on a eu des référendums, et est-ce que ça a réellement servi ? Je n'en suis pas sûre. Toutes ces démarches, pour moi, servent juste à calmer la population, c'est tout", conclut-elle. "Il y a un fossé qui s'est creusé", renchérit un passant, qui ne s'imagine "pas du tout" participer au forum de la région. "On met un morceau de sparadrap sur une hémorragie", déplore-t-il.
La première consultation, sur le thème de l'énergie, devrait être lancée en février.